En matière de cloud, HP souffle le chaud et le froid en ce moment. Une poignée de jours après avoir jeté l'éponge dans le cloud public, la société américaine vient d'annoncer le lancement de la seconde version d'Helion Openstack, sa distribution cloud basée sur le framework open source éponyme permettant de bâtir des clouds privés et hybrides. Avec cette dernière mouture - faisant suite à la 1.1 lancée au printemps dernier -, HP est bien décidé à s'imposer face aux autres distributions du genre portées notamment par Red Hat ou encore Mirantis. « Cette version d'Helion OpenStack va encore plus loin que les précédentes en allant bien au-delà d'une implémentation en test pour passer en production », nous a confirmé Xavier Poisson, vice-président EMEA en charge du cloud chez HP. Un postulat qui n'empêche pas certaines entreprises d'avoir déjà utilisé les précédentes versions d'Helion dans des environnements de production.

Déployable aussi bien sur du matériel (stockage, serveurs...) HP que tiers, cette distribution s'intègre dans des environnements de gestion existants et notamment les outils d'orchestration de clouds déjà déployés dans les entreprises. « Helion OpenStack 2.0 peut être combiné à des outils de conteneurisation et de SDN dans des environnements multidatacenters et distribués tel que Distributed Cloud Networking mais également Nuage Networks », poursuit Xavier Poisson. Par rapport à ses précédentes moutures de la distribution OpenStack, HP a mis l'accent sur la simplification des opérations de gestion des clouds par les administrateurs en leur proposant un ensemble de jeux d'API plus étendu, un installeur doté d'une interface graphique web, mais aussi la possibilité d'avoir une vue unique au niveau de la console de gestion.

Des clients encore discrets

« Nous avons beaucoup travaillé à la fois dans le domaine de la gestion que de la sécurité pour permettre de diminuer au maximum les temps d'arrêt programmés de façon à mettre plus rapidement à jour les différents modules qui composent notre solution », explique Xavier Poisson. Questionné au sujet des early adopters ou clients utilisant en France ses distributions Openstack, HP s'est en revanche montré des plus discrets, indiquant seulement des utilisations par « des service providers et le secteur public. »