2 millions. C'est le nombre vertigineux de lignes de codes qui ont été écrites à ce jour pour OpenStack. Soutenu et choisi par un nombre grandissant d'entreprises dans le monde dont Comcast, Best Buy, Sony, Bank of America ou encore le CERN, le principal framework cloud Open Source dans le monde s'est d'ailleurs offert un lifting en avril avec sa dernière mouture Icehouse. Une mouture que Jonathan Bryce, directeur exécutif de la fondation OpenStack, a détaillé à l'occasion de sa venue en France dans le cadre de l'événement OpenStack in Action!5 qui s'est tenu mercredi à Paris.

« La plateforme OpenStack intègre des logiciels et des technologies qui conduisent à l'innovation en permettant aux entreprises d'améliorer non seulement leurs modèles de coûts mais surtout de gagner en vitesse et en agilité de développement pour avoir un temps d'avance sur leurs concurrents », a lancé Jonathan Bryce.

OpenStack Icehouse conçu pour accroître la productivité des développeurs 

Aujourd'hui, la communauté OpenStack a dépassé les 16 000 membres individuels (un peu plus de 9 500 l'année dernière) et pas moins de 355 entreprises contribuent chaque jour à son code (versus 209 en mai 2013). Concernant spécifiquement OpenStack Icehouse, la barre des 1 200 développeurs a été franchie, en hausse de 32% par rapport à la précédente release Havana. La dernière - et 9e - version d'OpenStack lancée en avril, dénommée Icehouse, a ainsi bénéficié de l'investissement de ses membres et plusieurs évolutions notables sont à signaler. « OpenStack Icehouse a connu de nombreuses améliorations relatives à des fonctions de bases de données à la demande mais un focus a aussi été fait pour optimiser le travail des développeurs et accroître leur productivité », a fait savoir Jonathan Bryce.

Jonathan Bryce de la fondation OpenStack

Jonathan Bryce est directeur exécutif de la fondation OpenStack et a été l'un des fondateurs de Rackspace.

Dans le détail, on notera ainsi l'arrivée d'options de réplication (s-sync) et de stockage objet, une meilleure scalabilité du stockage par bloc horizontal mais également des améliorations de performances au niveau de la couche de données pour des déploiements de grande envergure. OpenStack Icehouse supporte également des mises à jour en continue (rolling updates) de façon à minimiser l'impact sur les processus de migration des workloads. Plus de 2 900 bugs ont été corrigés au cours de sa phase de conception et plus de 350 fonctions ont été ajoutées, sachant qu'un focus particulier sur le test et la recherche de stabilité du cycle de développement a été effectué. A titre d'exemple, 53 systèmes de test de compatibilité OpenStack avec de larges configurations matérielles et logicielles ont été mis en place, contre 5 précédemment.

Red Hat, eNovance et VMware aussi impliqués dans OpenStack Icehouse

« Il est très important pour nous de minimiser les impacts des changements de code sur les autres technologies OpenStack et c'est pour cela qu'un de nos grands principes est de s'assurer que toute modification de code n'entraîne pas de casse dans les autres projets OpenStack », a indiqué Jonathan Bryce.

Parmi les entreprises qui ont contribué au code d'OpenStack Icehouse, on compte notamment HP, IBM, Rackspace ou encore SuSE, eNovance, VMware, Intel et bien sûr la Red Hat, le plus important contributeur au framework cloud Open Source.