Le volume de données créées ou répliquées a atteint l'an dernier un record: 64,2 zettaoctets, soit un peu plus de 64 mille milliards de milliards d’octets. Selon les prévisions IDC, la création et la réplication de données devraient ainsi augmenter d'un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 23% entre 2020 à 2025 d'après Dave Reinsel, vice-président senior de l'activité Global DataSphere d'IDC. « La quantité de données numériques créées au cours des cinq prochaines années sera supérieure à deux fois la quantité de celles créées depuis l'avènement du stockage numérique », a même précisé le cabinet.

Un niveau inhabituel qui s'explique par un recours massif au télétravail tout au long de 2020 en raison des multiples situations de confinement favorisant une explosion en termes de consommation de données. D'après IDC, la grande majorité des nouvelles données ont été créées ou répliquées. Selon Dave Reinsel, cet afflux de données est intervenu en cours de « pression systémique exercée par la pandémie Covid-19 sur de nombreuses industries ». Un impact qui devrait d'ailleurs se faire sentir pendant plusieurs années.

Assurer la résilience numérique

 «Les organisations devraient envisager de se préparer dès maintenant à stocker davantage de données alors qu'elles cherchent à atteindre les jalons de la transformation numérique et à améliorer les activités commerciales en accélérant les initiatives innovantes d'analyse des données », a de son côté indiqué John Rydning, vice-président de la recherche de Global DataSphere d'IDC. déclaré. « Les données sont cruciales pour les efforts de toute organisation visant à établir la résilience numérique, c'est à dire la capacité à s'adapter rapidement aux perturbations en tirant parti des capacités numériques pour non seulement restaurer les opérations commerciales, mais aussi capitaliser sur ces changements ».

IDC a également souligné que « les entreprises découvrent rapidement qu'avoir plus de données aide non seulement à affirmer la direction qu'elles prennent, mais crée également des opportunités pour lancer d'autres sources de revenus dans leurs portefeuilles de produits apparemment saturés», a déclaré la société. D'après le cabinet d'analyse, les data sont aussi vues comme un moyen pour les organisations de maintenir la confiance et l'empathie entre employeurs, partenaires et clients.

Stocker plus, plus longtemps

Le cabinet d'études a également affirmé qu'il y avait une valeur potentielle à dégager de l'analyse de données plus anciennes, bien que le coût de stockage associé empêche bien souvent les sociétés de modifier leurs politiques de conservation des données. « C'est une situation qui devrait perdurer avant une expansion plus rapide de la sphère mondiale du stockage à mesure que les organisations commencent à trouver un retour sur investissement positif sur l'analyse de données, en particulier anciennes », estime IDC. Renforcer la nécessité de stocker plus de données ou de les conserver plus longtemps apparait donc plus essentiel que jamais.