Alors que les dernières processeurs pour ordinateurs nomades Whiskey Lake et Amber Lake (version basse consommation) d'Intel diffèrent de leurs prédécesseurs principalement en termes de vitesse d'horloge, la communication marketing du fondeur insiste sur un tout autre point : les PC portables et tablettes hybrides vendus avec ces puces de 8ème génération étiquetées séries U et Y sont présentées comme « optimisées pour la connectivité ». Les premières annonces devraient se faire cette semaine au salon IFA à Berlin, en Allemagne, et les modèles reposant sur les composants Whiskey Lake et Amber Lake pourraient être commercialisés fin septembre.

Plutôt que de présenter ses derniers processeurs comme simplement plus rapides, Intel a donc décidé de mettre l'accent sur la connectivité WiFi Gigabit. C'est peut-être parce que les produits du fondeur sont de plus en plus difficiles à distinguer. Ces nouvelles puces Core 14nm sont en fait la troisième itération du processeur original Skylake 14 nm, bien qu'Intel commercialise des puces 14 nm depuis la génération Broadwell lancée en 2014. Coté performances, on peut toutefois noter que le fournisseur promet que les puces Whiskey Lake/Amber Lake apporteront une amélioration générationnelle de 10% par rapport aux puces Kaby Lake-R 8ème génération les plus récentes, et que Whiskey Lake est deux fois plus rapide qu'une puce Core de 7ème génération.

Certaines des capacités de la plate-forme "Whiskey Lake" d'Intel incluent Thunderbolt 3 et la mémoire DDR4.

Pour l'instant, on retrouve trois processeurs dans la famille U (Whiskey Lake) et trois autres dans la famille Y (Amber Lake). Les puces de la série U consomment 15 watts dans des ordinateurs portables minces et conventionnels, tandis que les puces de la série Y brûlent 5 watts et sont réservées aux ordinateurs deux en un et aux tablettes, en particulier les versions sans ventilateur. Toutes les puces Whiskey Lake et Amber Lake incluent l'Hyper-Threading, avec un maximum de 4 cœurs. Parmi les autres spécificités techniques, on peut rapporter la présence du Thunderbolt 3, ainsi que la prise en charge de la mémoire vive DDR4/LPDDR3, d’un DisplayPort intégré. La plate-forme prend également en charge la mémoire de stockage Optane.

Parmi ces puces, on trouve donc : le Core i7-8656U à 1,8 GHz, le Core i5-8265U à 1,6 GHz et le Core i3-8145U à 2,1 GHz. De plus, la série Y comprend le Core i7-8500Y de 1,5 GHz, le Core i5-8200Y de 1,3 GHz et le Core m3-8100Y de 1,1 GHz. Les cœurs Whiskey Lake intégreront le circuit graphique HD620, ont indiqué les dirigeants du fondeur. Ne vous attendez pas à ce que le marketing d'Intel pousse les comparaisons génération sur génération. Au lieu de cela, il y a un refrain familier : Intel veut que vous compariez la performance des Whiskey Lake à celle d'un PC vieux de cinq ans - en d'autres termes, le PC que vous utilisez actuellement et qu'Intel espère que vous envisagez de remplacer.

Les puces de séries U et Y.

Par exemple, pour créer une vidéo 4K, Intel indique que Whiskey Lake est jusqu'à 6,5 fois plus rapide qu'un PC de cinq ans. Un montage dans Adobe Lightroom peut être effectué jusqu'à 2,9 fois plus vite, et la sauvegarde et le téléchargement de contenu peuvent être effectués 12 fois plus vite qu'un modem 802.11n vieux de cinq ans, en tirant parti de la capacité WiFi Gigabit. Également connue sous le nom d'Intel Wireless-AC 160 MHz, cette dernière sera jumelée sur certains modèles avec la connectivité LTE. Précisons que les routeurs WiFi Gigabit commencent à arriver sur le marché avec des fournisseurs comme Netgear. Le gameplay serait deux fois plus rapide, dit Intel, en utilisant la même métrique. Enfin, le fondeur estime que l’autonomie de la batterie sur les plates-formes Whiskey Lake peut être comprise entre 16 et 19 heures, bien que cela suppose la présence d'un écran LCD « 1 watt » qui sera proposé cet automne.

Une ouverture pour AMD ?

Toutes ces améliorations ne fournissent au final que des gains modestes en performance, et il faudra attendre l’arrivée effective des écrans « 1W » pour juger de l’allongement de l’autonomie. Une situation qui pourrait profiter à la concurrence, principalement emmenée par AMD. Ce dernier a annoncé son intention de passer à une gravure 7 nm pour ses puces Ryzen en 2019 avec le concours de TSMC. De son coté, Intel a du mal à passer de 14 nm à 10 nm avec son architecture Cannon Lake.