Amazon Web Services (AWS) a rendu possible la connexion à son service de cloud privé virtuel (VPC) qui utilise le routage statique, tout en permettant aux entreprises d'exécuter SQL Server dans le cloud privé, a indiqué la compagnie jeudi dernier. "L'utilisation d'un VPC pourra permettre aux entreprises de configurer une section isolée et privée du cloud d'Amazon. Les administrateurs pourront par exemple utiliser des sous-réseaux et accéder à des listes de contrôle pour créer le même type de réseau que l'on trouverait dans un datacenter traditionnel", selon Amazon. Des connexions VPN cryptées sont utilisées pour communiquer avec les instances VPC. Pour permettre une configuration plus simple de ces connexions, Amazon a d'ailleurs ajouté la possibilité de créer des connexions IPsec VPN en utilisant le routage statique au lieu d'avoir à utiliser le protocole BGP (Border Gateway Protocol). Le protocole de routage BGP peut en effet être difficile à mettre en place et à gérer. Amazon ne souhaitait pas forcer ses utilisateurs à passer à travers un tel processus si tout ce qu'ils souhaitent faire est de configurer une connexion VPN vers un VPC. C'est avec les dispositifs de Cisco Systems, Juniper, Netgear et Microsoft qu'Amazon a testé l'option de routage statique. La société a d'ailleurs publié une liste des produits testés sur son site Internet.

Des instances SQL Server dans le cloud Amazon

Outre l'utilisation du routage statique, Amazon permet dorénavant à ses utilisateurs de lancer des instances RDS (Relational Database Service) utilisant Microsoft SQL Server dans leur propre service de cloud privé. La société avait fait de même pour les bases de données Oracle, le mois dernier. Cette fois-ci Amazon a ajouté une fonctionnalité appelée Data Pump, permettant le transfert rapide de données entre les SGBD d'Oracle. Cette fonction peut être utilisée pour accélérer les transferts entre une base de données Oracle locale et une instance RDS, entre un SGBD Oracle en cours d'exécution sur une instance EC2 et une instance RDS, ou entre deux instances RDS, selon Amazon.

Un cloud privé est généralement considérée comme quelque chose qui fonctionne au sein du datacenter d'une entreprise, mais ce n'est pas toujours le cas, selon la société d'études de marché Gartner. Le cloud computing privé serait ainsi défini par les mesures de privatisation de celui-ci et non par son emplacement ou son propriétaire. Alors que la majorité des clouds privés sont sur site, un pourcentage croissant de clouds privés devraient être externalisés, à l'avenir, déclare la firme.