Trop compliquée. La vente de l'équipementier américain 3Com au fonds d'investissement Bain Capital n'aura pas lieu, a indiqué ce dernier. Cela ne se passera pas ainsi, a aussitôt répliqué 3Com, qui estime que Bain n'a pas de raison valable de revenir sur l'accord conclu en octobre dernier, qui valorisait le fabricant de produits réseaux à 2,2 Md$. L'accord prévoyait l'acquisition par Bain Capital de 83,5% du capital, le reste allant à l'équipementier chinois Huawei. C'est justement cette prise de participation minoritaire qui pose problème. Les sociétés avaient pris soin de déposer un dossier auprès de l'administration américaine chargée de valider les investissements d'entreprises étrangères (U.S. Committee on Foreign Investment in the United States, ou CFIUS), et visiblement cette dernière a montré des signes de réticence. Un membre du Congrès a résumé la situation, en expliquant publiquement que le DoD (Department of Defense, ministère américain de la Défense) utilise des outils de détection d'intrusion de 3Com, et que dans le même temps il est la cible de hackers chinois. Persuadées que le CFIUS refuserait la transaction pour des raisons de sécurité, les deux sociétés ont préféré, il y a un mois, retirer le dossier. Mais 3Com gardait visiblement espoir, à en juger par sa réaction à l'annonce de Bain Capital. Dans un communiqué, l'équipementier indique qu'il « ne croit pas que la tentative de Bain Capital Partners LLC de mettre fin à l'accord de fusion avec 3Com [...] soit valide ». Pour le constructeur, « les raisons évoquées dans le communiqué de presse de Bain Capital ne constituent pas un base [légale] pour mettre fin à l'accord ». 3Com dit encore vouloir agir selon les clauses de l'accord, mais réclame tout de même les 66 M$ de dédommagement prévus en cas de rupture (somme qu'il pourra réclamer si les actionnaires, réunis justement aujourd'hui, approuvent l'accord).