Fondé en 2000, BaW, pour Business at Work, est une société de conseil en management et SI qui repose sur une idée simple : améliorer les performances des entreprises. Comme nous l'a précisé Frédéric Garnier, président du directoire de la société, « Notre coeur de métier, c'est la gestion des entreprises, et tous les enjeux d'amélioration de la performance auxquels font face leurs dirigeants. Nous nous travaillons presque exclusivement pour des entreprises et des organisations de service, dont nous maîtrisons particulièrement bien la "chaîne de valeur". C'est notre positionnement historique. Nous ne vendons pas d'informatique, mais le système d'information est au coeur de la plupart de nos interventions : c'est évidemment un levier fondamental de l'amélioration de la performance pour nos clients ».

C'est en effet l'offre fondatrice de BaW. Une solution verticalisée avec un socle back office (comptabilité, fournisseurs, tiers) conçue dès l'origine sur une plate-forme PeopleSoft pour améliorer les services et les métiers des entreprises. Juste avant son rachat à l'usure par Oracle pour un montant de 10,3 milliards de dollars fin 2004, PeopleSoft avait dévoilé sa v8 avec une technologie très prometteuse reposant sur une architecture web-centric baptisée PIA (Pure Internet Architecture). Cette dernière a servi de base pour développer la solution de BaW. Avant de choisir cette technologie, idéale pour proposer la location d'applications à distance, Frédéric Garnier et son équipe ne pensaient pas que PeopleSoft pouvait être racheté. Frédéric Garnier et ses associés sentaient qu'un sujet allait exploser, la supply chain des services, c'est-à-dire l'automatisation des services dans les entreprises. « Le choix de la v8 de PeopleSoft était un pari audacieux », avoue aujourd'hui monsieur Garnier. Il n'y avait plus de code chez le client, tout fonctionnait en mode browser et nul besoin de mettre en place des licences dans l'entreprise cliente.

Un pari risqué au début des années 2000


Ce qui semble naturel aujourd'hui était un investissement risqué à l'époque. Fournir tous les outils et informations dans un simple navigateur. Aujourd'hui fort de son expérience, BaW propose des solutions prépackagées verticales en mode SaaS pour couvrir le CRM et la facturation en passant par la compatibilité et les RH. « 35 000 utilisateurs s'appuient sur notre gamme de services récurrents pour travailler au quotidien», indique le dirigeant. Parmi les clients historiques de la société, citons le GIE de Malakoff Mederic et la SNCF pour l'intégration de son ERP.

Aujourd'hui, BaW propose trois types de services : le conseil en métier et processus, l'intégration de solutions prépackagées ou sur mesure et un ensemble de services récurrents avec notamment la prise en charge totale ou partielle d'un SI. BaW emploie 200 personnes avec des bureaux  à Paris,  Londres et à l'ile Maurice. Cette dernière implantation, qui regroupe 35 personnes, répond à un besoin bien précis : un service desk dans un bassin d'emploi relativement protégé. « Nous recherchions une plate-forme stable pour développer un centre de services haut de gamme, sans risque de voir nos salariés débauchés par un concurrent beaucoup plus gros ». Le danger de voir toute l'équipe détournée était plus grand à Bangalore alors que l'Ile Maurice est encore peu exploité par les SSII spécialisées dans l'offshore. Frédéric Garnier signale simplement la présence d'Accenture avec un socle de 400 personnes.