Pauvres riches ! La crise ne frappe pas que les petites mains licenciées à tour de bras ou les actionnaires dépités par la valeur en berne de leurs titres. Les plus touchés sont incontestablement les milliardaires, qui ont presque tous vu leur fortune maigrir de plusieurs centaines de millions de dollars en 2008. De fait, la grande famille des milliardaires, qui comptait 1125 membres l'an passé, n'en recense plus que 793, selon le classement publié par le magazine Forbes. Partant, la richesse totale de ces malheureux atteint péniblement 2400 Md$, alors qu'elle culminait à 4400 Md$ il y a encore un an. Cette tendance à la paupérisation se retrouve chez les pointures du monde de l'IT. Ainsi, si Bill Gates retrouve la place d'homme le plus riche de la planète, après l'avoir abandonnée en 2008 à l'investisseur Warren Buffett, il ne « vaut » plus que 40 Md$. Le retraité pouvait revendiquer 58 Md$ l'année dernière. Son dauphin, qui recule d'une place, perd quant à lui 25 Md$, à 62 Md$. Le podium est complété par le Mexicain Carlos Slim, géant de la téléphonie mobile, qui perd également une place et voit sa fortune fondre de 25 Md$, à 35 Md$. Les patrons IT moins riches mais mieux classés Si la plupart des patrons des entreprises technologiques tendent vers la pauvreté, ils enregistrent pourtant des bonds dans le classement publié par Forbes. Il en va ainsi de Larry Ellisson, le dirigeant d'Oracle, qui passe de la 14e à la 4e position grâce à ses 22,5 Md$ (-2,5 Md$ par rapport à 2008). Même évolution pour Michael Dell, 25e avec 12,3 Md$ (40e, 16,4 Md$ en 2008), Sergey Brin et Larry Page, les fondateurs de Google, 26e ex aequo avec 12 Md$, et Steve Ballmer, 29e avec 11 Md$. Microsoft et Google placent chacun un troisième homme dans ce classement : Paul Allen est 32e, avec 10,5 Md$, Eric Schmidt est 119e avec 4,4 Md$.