Si l'intelligence artificielle générative (GenIA) bénéficie d'un battage médiatique rarement vu, elle est encore loin de constituer la plus grosse part des revenus du marché européen de l'intelligence artificielle (IA) qui l'englobe. En 2023, les dépenses consenties autour de cette technologie sur le vieux continent n'ont en effet représenté que 9 % de la valeur totale du secteur, selon IDC. Cependant les choses vont rapidement évoluer. Le cabinet d'études prévoit que le chiffre d'affaires du segment de la GenIA connaîtra une croissance trois fois supérieure à celle du marché de l'IA dans son ensemble jusqu'en 2027. Ce dernier devrait lui-même enregistrer une progression annuelle moyenne de 33,7 % d'ici là. Résultat, la GenIA devrait peser plus qu'un quart du marché européen de l'IA dans trois ans.

Les logiciels raflent la mise

En 2024, les revenus du marché européen de l'IA (GenIA comprise) devraient représenter 47,6 Md$. Ce qui constituerait une progression de 39 %, si l'on se réfère aux 34,2 Md$ de revenus qu'IDC anticipait pour le secteur en 2023. La progression attendue repose en premier lieu sur les logiciels. Ils génèrent à eux seuls plus de revenus que les investissements en logiciels et en services, tout en progressant plus rapidement.

Chez les clients se sont les acteurs de la banque, de la vente au détail, des logiciels et des services d'information qui se montrent les plus avides de technologies d'intelligence artificielle. Chez les premiers, les cas d'usages qui se répandent le plus ont trait à la cybersécurité. Dans le retail on privilégie l'utilisation de l'IA pour améliorer le service et l'expérience proposés aux client. Quant aux éditeurs et aux fournisseur de services d'information, ils se démarquent par des investissement davantage orientés vers le développement d'infrastructures physiques supportant l'IA.