La situation n'est pas au beau fixe pour Avaya qui vient de voir ses actions en bourse chuter de 45,5 % après sa déclaration concernant son doute sur sa capacité à poursuivre ses activités. Cette dernière fait notamment suite à la publication des résultats financiers préliminaires de l'éditeur pour le troisième trimestre 2022, clos le 30 juin. Ainsi, son EBITDA ajusté s'élève à 54 M$, bien en dessous des 140 M$ à 150 M$ initialement prévus en mai et son chiffre d'affaires stagne à 577 M$, plus de 100 M$ inférieur à ses prévisions.

Pour ne rien arranger le Wall Street Journal a révélé qu'Avaya avait souscrit à un emprunt en juin dernier auprès de Brigade Capital Management et Symphony Asset Management via Goldman Sachs et JP Morgan. Selon les commentaires des analystes et les données du marché cités dans l'article, les investisseurs concernés ont enregistré des pertes de plus de 100 M$. Une affaire qui embarrasse Avaya au point d'avoir « des doutes substantiels sur la pérennité de son activité ».

Réduction des coûts prévue au T1 2023

« Nos résultats financiers préliminaires pour le trimestre reflètent des lacunes opérationnelles et d'exécution, amplifiées par la situation économique actuelle », a déclaré Alan Masarek, président et CEO d'Avaya depuis le 1er août. « Nous prenons des mesures agressives pour ajuster la structure de coûts d'Avaya afin de nous aligner sur notre modèle commercial de revenus contractuels et récurrents ». En effet, l'éditeur a annoncé le 28 juillet dernier mettre en oeuvre une stratégie de diminution des dépenses annuelles de 225 M$ à 250 M$. Il prévoit de réaliser des « économies quantifiables » dès le premier trimestre de son exercice 2023.

Enfin, le comité d'audit du conseil d'administration d'Avaya a lancé une enquête pour examiner les circonstances des résultats du troisième trimestre et une autre sur « les questions liées à une lettre d'un lanceur d'alerte ». Un conseiller externe a été engagé pour assister la société dans ces deux enquêtes.