Être interrompu toute la journée par le téléphone pourrait bien cesser avec Reecall. En tout cas par un humain : la solution présentée par cette société lyonnaise permet en effet de sous-traiter les appels d’une entreprise à un assistant virtuel. Cette dernière permet de gérer des appels plus ou moins complexes avec à la clé une réduction significative du délai moyen de traitement d’appels. Il faut dire que la crise a amené à repenser le traitement d’appels au sein des entreprises.

« L’organisation du support clients évolue, surtout avec la crise sanitaire », explique Maxime Trouche, fondateur de la société. Lancée en 2019, elle a annoncé fin janvier une première levée de fonds de 1,1 million d’euros. « Le portrait-robot de nos clients, une grosse PME en croissance. Aujourd’hui nous avons une centaine de clients dans des secteurs variés », poursuit le dirigeant. Mode, banque en ligne, réseau de maintenance cycles, restauration... sont autant de secteurs dans lesquels Reecall a été intégrée pour optimiser le travail humain.

L'assistant virtuel permet d’automatiser le traitement de demandes telles que le suivi de colis, ou l’envoi de documents. (Crédit : Reecall)

Basée sur le traitement en langage naturel, la solution Reecall « créée une certaine fluidité dans les échanges et une bonne compréhension des utilisateurs » d'après l'éditeur. L’assistant virtuel peut échanger en français et en anglais. « Être bilingue est nécessaire pour rester opérationnel sur les deux plans » précise Maxime Trouche.

Une rentabilité d’ici septembre

Pour se développer, la start-up – employant actuellement 15 salariés – prévoit d’embaucher plusieurs personnes et doubler ses effectifs avant l’été 2021, notamment pour développer son marché européen et international. L’entreprise espère également atteindre une rentabilité d’ici septembre prochain. Le contexte actuel a permis à Reecall de maintenir une offre attractive pour les entreprises avec un pilotage global de la solution à distance et un équilibre entre agents humains et virtuels.

« Le besoin est réel, non pas saisonnier, et le télétravail a accéléré les entreprises dans leur prise de décision », ajoute le fondateur. D’autres fonctionnalités devraient également être développées grâce à cet apport financier dans les mois à venir.