A l'instar des livraisons mondiales de PC et de tablettes, les expéditions de smartphones devraient baisser davantage que prévu en 2022. Selon IDC, elles vont s'élever à 1,24 milliards d'unités, soit une baisse de 9,1% supérieure de 2,6 points à ce que le cabinet d'études anticipait jusqu'ici. Ce dernier continue néanmoins d'attendre un retour de la croissance l'an prochain, mais, là encore, dans des proportions plus faibles que ses projections initiales. Il escompte désormais une hausse en volumes de 2,8 % et non plus de 5,2 %. En 2023, les difficultés du marché seront encore palpables au cours du premier semestre, puis céderont progressivement la place à une reprise au cours des six mois suivants.

« En dépit du ralentissement du marché, le prix de vente moyen des smartphones continue de progresser car les clients optent pour des produits hauts de gamme dont la durée de vie atteint de trois à quatre ans. Ce comportement d'achat s'inscrit dans une tendance à l'allongement du cycle de renouvellement des terminaux, dans les pays développés comme dans les pays émergeants », explique Anthony Scarsella, analyste chez IDC. En 2022, le prix moyen des smartphones devrait croître pour la troisième année consécutive en atteignant 413 $, soit 6,4 % de plus que les 388 $ de 2021. La dernière fois que la barre des 400 $ avait été franchie, c'était en 2011 avec un ticket de caisse à 425 $.

Le taux de pénétration des iPhones au plus haut

La hausse des prix est aussi alimentée par celle des ventes de produits sous iOS et donc des iPhones dont la part de marché va atteindre 18,7% en 2022. Un poids encore jamais atteint par les chers smartphones d'Apple. Tous systèmes d'exploitation confondus, les terminaux 5G gagnent aussi en présence dans le parc installé. Ils représenteront un peu plus de la moitié des produits livrés en 2022 et 80% en 2026. En revanche, les smartphones pliables ont encore du mal à percer. Leur part de marché va continuer à stagner entre 1 % et 2 % en 2022, ce qui représente 15 à 16 millions de smartphones commercialisés. IDC estime que cette proportion n'augmentera que lorsque les prix diminueront et que davantage de fabricants proposeront des produits arborant ce facteur de forme.