Un an après la signature de la charte censée régir leurs relations commerciale et professionnelle, le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) et le Syntec-Informatique (chambre patronale des SSII) se sont retrouvés mercredi 31 mars pour présenter à la presse le prolongement de leur pacte d'union. Son objet : décliner et préciser leurs méthodes de travail autour de quatre types de prestation : les progiciels, le conseil en organisation et systèmes d'information, l'infogérance et la tierce-maintenance applicative, et, enfin, l'ingénierie et l'intégration de système. Un cinquième thème, le « tiers-auditeur » (une espèce de médiateur chargé de prévenir les problèmes entre la SSII et son client), pourtant à l'étude, n'a pas encore débouché sur un texte formalisé pour cause de difficulté à définir cette fonction.

Ce catalogue de bonnes pratiques ressemble à une synthèse des manuels de gestion de projet étudiés dans les écoles d'ingénieurs. Mais, pour François Dufau - désormais président du Syntec, syndicat patronal de la branche étude et conseil, après avoir dirigé le Syntec-Informatique -, « il était indispensable, justement devant l'abondance des sources, de synthétiser toutes ces bonnes pratiques, même si ce n'est pas suffisant pour garantir la réussite des projets. » Pour Jean-Pierre Corniou, président du Cigref et DSI de Renault, une autre dimension prévaut à cette acte commun : « Notre travail est un travail de réaction, militant et citoyen, pour développer la croissance, éviter que la Chine ne soit l'usine du monde, l'Inde son cerveau et la France... son musée ». Reste aux deux protagonistes à dépasser le stade des bonnes intentions pour passer à l'action, en proposant des méthodes de travail et des modes contractuels bien concrets. Peut-être l'année prochaine, à l'occasion du premier anniversaire de mariage...