Après l'acquisition de Navini Networks en 2007 pour 330 millions de dollars, Cisco avait fait sa véritable entrée sur le marché du WiMax. A l'époque, il y voyait une excellente opportunité de développer l'Internet haut débit dans les pays émergents. Depuis, le WiMax a été progressivement relégué au second plan par la technologie LTE (Long-Tarm Evolution) en tant que socle des futurs réseaux de communication mobile 4G. Le LTE bénéficie du soutient des acteurs de l'industrie du GSM. En outre, il figure sur la feuille de route des principaux opérateurs ayant déjà fait les choix technologiques pour leur futurs réseaux mobiles 4G. Verizon Wireless prévoit, par exemple, de lancer une offre commerciale bâtie sur LTE cette année, tandis qu'AT&T devrait suivre l'an prochain. Heureusement pour lui, Cisco peut à la fois couvrir les marchés du WiMax et du LTE depuis l'acquisition de Starent Networks l'an dernier. Cette entreprise conçoit des produits qui gèrent des accès aux réseaux sans fil 2,5 G, 3G et 4G pour des coeurs de réseaux d'opérateurs mobiles. Ses matériels sont déployés dans des réseaux CDMA2000 (1X, EV-DO), UMTS/HSPA, LTE, WiFi, et WiMAX. « Pour que notre décision de cesser de fabriquer des stations de bases WiMax ne lèse pas nos clients, nous avons prévu un plan de support qui va les aider à migrer vers le LTE », précise Jim Brady, le porte-parole de Cisco. "Cisco a pris la bonne décision au bon moment", juge Laurence Swasey, analyste chez Visant Strategies. "Cisco pense que le LTE va dominer le monde de la 4G et que cette technologie pourrait même être adoptée par les opérateurs WiMax". Pour ce spécialiste, le récent choix de Cisco de sortir du marché du WiMax aura beaucoup moins d'impact sur l'industrie que celui qu'il avait fait en décidant d'y entrer. Photo : installation d'un réseau Wimax à Karaganda (centre du Kazakhstan) par l'opérateur AsiaBell en février 2009 avec des équipements fournis par Cisco (D.R.)