Cisco arrête les frais avec Invicta. L'équipementier vient d'annoncer que sa gamme de baies de stockage flash basées sur les technologies de Whiptail, racheté pour 415 M$ en 2013, avait été retiré du marché, preuve que l'acquisition ne s'était pas si bien déroulée. « Cisco veut fournir à ses clients des solutions qui dépassent leurs attentes. Au vu de la gestion du cycle de vie de certains produits, nous préférons les retirer de notre portefeuille pour nous concentrer sur ce qui est important pour nos utilisateurs et leur business», a sobrement déclaré un porte-parole de Cisco joint par mail par nos confrères d'IDG News Service.

« Nous priorisons les éléments de notre portefeuille qui peuvent apporter le plus de valeur à nos clients or ce n'est plus le cas des produits Invicta. Toutefois, nous allons continuer à délivrer un support à nos clients déjà équipés en accord avec nos politiques de services et de gestion de la fin de vie des produits », précise ce même porte-parole. Les clients bénéficieront donc toujours d'une assistance technique, d'un support logiciel étendu et de pièces de rechange en cas de panne.

UCS, fer de lance dans le datacenter

Ainsi, Cisco entend miser sur ses systèmes UCS qui lui apportent déjà une large présence dans le domaine du stockage flash pour datacenter. La firme précise toutefois qu'elle ne va pas ralentir ses investissements dans ce domaine. Elle ne reste toutefois discrète quant à ce qui arrivera aux employés qui travaillaient sur les gammes Invicta mais d'après certaines sources proches de l'équipementier, 80 personnes vont être remerciées.

L'annonce du retrait d'Invicta fait suite à celle de la vente de la division Connected Devices de Cisco à Technicolor pour 600 M$. Cette branche assurait notamment la conception de décodeure, de modems, de portails et d'autres produits dédiés à la vidéo connectée. Elle résultait principalement de l'acquisition de Scientic Atlanta réalisée en 2005 pour 6,9 Md$.

Une « restructuration limitée »

Il semble que ces manoeuvres fassent parties de la « restructuration limitée », en cours chez Cisco depuis l'arrivée du CEO Chuck Robbins. Elle vise à recentrer les effectifs et la production de l'équipementier autour de nouvelles priorités. Elle pourrait également se traduire par des suppressions de postes même si le fabricant assure que ses effectifs seront en hausse à la fin de son exercice fiscal 2016, ce mois-ci.