Pour sa journée CloudWorld, le 28 janvier au CNIT à la Défense, Oracle a invité ses clients et ses partenaires à venir partager leurs expériences, leurs bonnes pratiques et leurs solutions autour d'une brochette de DSI. Thomas Kurian, vice-président exécutive en charge du développement produit chez Oracle, était également à Paris pour promouvoir la stratégie cloud de l'éditeur et répondre aux questions de la presse. « Le cloud computing grossit très bien et nous apportons les capacités permettant d'offrir du cloud partout : applications en mode service, plate-forme de services et infrastructure avec cinq datacenters en Europe [deux en Grande Bretagne, deux autres en Allemagne et un dernier à Amsterdam] ».

Interrogé sur la montée en puissance d'OpenStack, Thomas Kurian nous a ainsi indiqué qu'Oracle ne voyait pas le framework Open Source comme un concurrent et contribuait même au travail sur les composants stockage et réseau. « Nous proposons toutes les briques nécessaires aux entreprises pour aller dans le cloud, ce qui rend notre offre unique. Aussi bien pour les PME que pour les grands comptes ». Et la collaboration avec OpenStack est une de ces passerelles vers le cloud.

Du cloud Oracle du sol au plafond


Le message est clair, grâce aux solutions d'Oracle, il n'est plus nécessaire de recourir à ses propres infrastructures pour déployer de nouveaux services. Reste à convaincre les entreprises qui ne mettent pas encore tous leurs oeufs dans le panier du cloud. Lors d'une table ronde, Alain Voiment, CTO de l'activité GBIS à la Société Générale, a ainsi souligné que le cloud pilote les nouvelles technologies et représente une belle opportunité pour les managers ». Néanmoins, si la banque investit beaucoup sur le sujet, elle garde encore de grosses capacités de calcul en France. Un point qui rassure encore les dirigeants.

Chez Schneider Electric, qui peine encore à digérer ses nombreuses acquisitions, le cloud a été une bénédiction pour les ressources humaines. Comme l'a indiqué Jean-Luc Galzi, ‎senior vice-président Applications Services chez Schneider, « les applications vieillissent beaucoup plus vite que les hommes et leur accumulation dans les entreprises finit par encombrer les armoires. Il fallait aligner tout le monde sur les standards du marché et le cloud est un bon moyen de le faire. Nous avons pu canaliser les besoins avec une solution cloud qui fonctionnait déjà. On va plus vite, on perd moins de temps.[...] Les réflexions autour des infrastructures sont toujours compliquées, comment prévoir à l'avance l'activité. Avec le cloud, on s'affranchit de la quincaillerie ».



La table ronde avec les clients utilisant les solutions cloud d'Oracle : (de gauche à droite) Jean Chavinier (DSI de Pernod Ricard), Jean-Luc Galzi (vice-président Application Services chez Schneider), Alain Voiment (CTO à la SG), David Abiker animateur, Laurent Dechaux (country manager d'Oracle France) et David Shell (vice-président marketing chez Carlson Wagonlit).

Reste les habituelles questions de sécurité. Alain Voiment affirme ainsi qu'il n'y pas de données de clients SG dans le cloud public et qu'il n'y en aura pas avant longtemps. « On traite des données publiques et on va chercher la puissance dans le cloud. Beaucoup de données publiques non confidentielles pourront aller dans le cloud dans les années qui viennent.

Attention au ROI qui peut être très long


Autre témoin à cette table ronde, Jean Chavinier, DSI Groupe chez Pernod Ricard, a mis en avant l'utilisation du cloud dans la stratégie marketing du groupe avec l'écoute des réseaux sociaux, l'animation et le ciblage des tribus et des influenceurs. « On va progressivement entrer dans le big data suite à l'accumulation de données que nous effectuons en ce moment ». Dernier témoin, David Shell, vice-président en charge du marketing global chez Carlson Wagonlit Travel est venu expliqué qu'ils avaient commencé à regarder les solutions cloud il y a trois ans pour soutenir les ventes et le marketing avec des outils de traitement et d'analyse big data. « Un des pièges à éviter est de croire que comme le cloud est plus facile à installer, le ROI sera très rapide.

Ce n'est pas toujours le cas. Il est encore nécessaire de valider les processus et les outils et d'accompagner les utilisateurs ». Il semble que cela reste encore et toujours un problème dans les entreprises. Alain Voiment met ainsi en avant « le problème d'adoption des outils » qui n'a pas disparu avec les solutions cloud. « Il faut aider les collaborateurs à mieux comprendre les outils ». Cloud ou pas cloud, la formation reste encore et toujours un élément clef.