S'il ne fait plus de doute que l'épidémie de Coronavirus impactera les ventes mondiales d'ordinateurs en 2020, reste encore à savoir dans quelles proportions. Pour tenter de répondre à cette question, le cabinet d'études Canalys à échafaudé deux scénarios. Le premier anticipe un impact minimum de la crise sanitaire avec un retour de la pleine capacité des chaines de production en avril prochain. Le second prévoit de son côté un impact maximum avec un rétablissement des capacités de fabrication au mois de juin. La différence entre l'un et l'autre équivaut à rien de moins que 5,1 points de décroissance pour le marché du PC.

Dans le moins mauvais des cas, les ventes atteindraient 382 millions d'unités cette année. Elles se replieraient ainsi de 3,4% par rapport à 2019, année au cours de laquelle une hausse de 2,7% a été relevée. Dans le détail, les livraisons plongeraient de 10,1% au premier trimestre, de 8,9% au second, puis progresseraient de 1,6% au troisième trimestre et de 12,8% au quatrième. Une reprise sur 12 mois pourrait être ensuite envisagée en 2021 avec une croissance annuelle moyenne de 0,6% entre cette année-là et 2024. Etant plus affectée que le reste du monde en termes de demande, le marché chinois prendrait plus de temps à redémarrer.

Au pire, plus de 20% de décroissance au premier semestre

Si tout se passe pour le plus mal, il faudra en revanche s'attendre à une chute de 8,5% à 362 millions d'unités du nombre de PC vendus. La encore, la situation sera tendue au cours des premiers et second trimestres, avec, de surcroit, des niveaux de reculs abyssales : 20,6% de livraisons en moins entre janvier et mars, puis -23,4% entre avril et juin. Il faudra attendre les troisième (-5,5%) et quatrième (+2,5%) trimestres pour que les choses s'arrangent. Assez logiquement, la reprise devrait être plus forte (+3%) en 2021 que dans le moins mauvais des scénarios. Une progression annuelle moyenne de 1,6% devrait s'en suivre jusqu'en 2024.

Canalys estime à 20% les probabilités que ses prévisions les plus sombres se réalisent, contre 80%, donc, pour les plus « optimistes ».