IDC anticipe une croissance solide pour le marché européen de la réalité virtuelle et augmentée (AR/VR). Selon le cabinet d'études, il devrait dégager une croissance annuelle moyenne de 22,4 % jusqu'en 2027 et générer 8,4 Md$ de chiffre d'affaires cette année-là. De prime abord, cette hausse prévisionnelle des dépenses peut surprendre, les perspectives économiques du vieux continent n'encourageant pas les entreprises à investir. Mais, « de nombreuses organisation prévoient d'allouer des budgets à l'AR/VR pour se différencier de leurs concurrents, offrir des produits innovants adaptés aux lieux de travail hybrides et permettre une expérience client axée sur la technologie », explique Barbora Pavlikova, analyste chez IDC.

Stimulé par des lancements de produits tels que le casque de réalité mixte Vision Pro d'Apple et son concurrent Meta Quest 3, le segment de la réalité virtuelle devrait enregistrer une progression légèrement plus rapide que celui de la réalité augmentée d'ici 2027. Il captera aussi la part la plus importante des dépenses. Ces dernières émaneront tout particulièrement des acteurs du commerce électronique à qui la réalité virtuelle permet d'offrir aux clients la possibilité d'interagir avec des produits virtuels en 3D avant l'achat et de les personnaliser depuis leur domicile. Dans la population des entreprises, la formation sera le cas d'utilisation le plus répandu de la réalité virtuelle au cours des années à venir, prévoit IDC.

L'industrie et les transports friands de réalité augmentée

Dans le domaine de la réalité augmentée, les investissement proviendront principalement des acteurs de l'industrie manufacturière, des transports et de l'industrie de transformation. Leur principal intérêt pour cette technologie repose sur les applications qu'elles peuvent en faire en matière de maintenance de leurs actifs de production, de communication à distance et, là encore, de formation. Les organisations gouvernementales contribueront elles aussi au développement du marché de la réalité augmentée, notamment à travers des projets de smart city qu'elles financent.