Les actions menées par la Chine contre la cybercriminalité ont entraîné 15 000 arrestations, ont révélé hier les autorités du pays. Le ministre chinois de la sécurité publique va sévir davantage encore dans ce domaine, selon un communiqué publié en ligne. Jusqu’à présent, 7 400 enquêtes ont été engagées, d’où le nombre d’arrestations dont on ne sait pas très bien en revanche sur quelle période elles portent (l’un des cas cités par le ministre remonte à décembre). Les chefs d’inculpation couvrent les attaques de systèmes informatiques, la cyberfraude et la promotion des paris en ligne.

Dans l’un des dossiers évoqués, les suspects avaient pris le contrôle du site web d’une société et rempli ses pages de contenus liés à des jeux d’argent. Sept personnes ont été arrêtées et il s’est avéré qu’ils avaient en fait piraté 2 000 sites web. Dans une autre affaire, les suspects avaient envoyé à des utilisateurs de téléphone portables des messages SMS contenant un lien pour télécharger un malware. Ce dernier pouvait ensuite prendre le contrôle du terminal et voler les données personnelles de son propriétaire.

La Chine compte actuellement 668 millions d’internautes, cible potentielle des cybercriminels dont l’activité croît avec la progression du nombre d’utilisateurs. Les messages par SMS contenant des liens vers des malwares ont par exemple nettement augmenté, selon la National Computer Network Emergency Response Technical Team qui suit ces problèmes de sécurité en Chine. L’an dernier, l’un de ces logiciels malveillants, nommé xxShenqi, a réussi à infecter 110 000 utilisateurs à travers le pays.

En dehors des actions menées pour traquer les cybercriminels, la Chine détruit également les contenus nuisibles qu’elle trouve sur Internet, indique encore le communiqué du ministère de la sécurité publique. Cela concerne les contenus à caractère pornographique, violents (montrant des armes à feu) ou proposant des jeux d’argent. La Chine est connue pour la censure qu’elle exerce sur Internet et elle s’est fait une priorité d’intensifier le suivi des contenus en ligne, tout particulièrement sur les réseaux sociaux.