La dernière levée de fonds de Databricks datait d’août 2021 pour un montant de 1,6 milliards de dollars. Des rumeurs à la fin de l’été évoquait une autre opération de financement et elle vient de se concrétiser. Le spécialiste de la gestion de données a annoncé une neuvième tour de table (série I) d’un montant de 500 millions de dollars. Cette opération valorise la société à 43 milliards de dollars.

Dans le détail, la levée de fonds a été menée par T. Rowe Price Associates et comprend des investisseurs historiques : Andreessen Horowitz, Baillie Gifford, ClearBridge Investments, des fonds et des comptes gérés par Counterpoint Global (Morgan Stanley), Fidelity Management & Research Company, Franklin Templeton, GIC, Octahedron Capital et Tiger Global. Par ailleurs, elle accueille de nouveaux investisseurs : Capital One Ventures, le régime de retraite des enseignants de l'Ontario et Nvidia. Ali Ghodsi, co-fondateur de Databricks et CEO a indiqué dans un communiqué de presse, « l'engagement de partenaires stratégiques et financiers axés sur le long terme reflète la progression continue de Databricks, de l’adoption rapide par les clients de notre Lakehouse aux succès qu’ils rencontrent grâce à une plate-forme de données et d'IA unifiée »

Dernier cycle avant IPO

Pour certains observateurs, ce énième tour s’apparente à un cycle de financement pré-IPO avec des profils d’investisseurs plutôt financiers (T. Rowe Price, Morgan Stanley, Fidelity et Franklin Templeton). Il y a aussi un volet stratégique avec Nvidia pour s’assurer d’un approvisionnement des accélérateurs IA dans un contexte de forte demande. Databricks monte en puissance dans le domaine de l’IA où il a lancé récemment son propre LLM, nommé Dolly .

Le financement pourra également servir à de futures acquisitions. Databricks a cassé sa tirelire en s’emparant de MosaicLM pour 1,3 milliard de dollars. La start-up est connue pour ses LLM baptisés MPT. Ces transformeurs existent dans une version comprenant 7 milliards d’hyperparamètres et une plus récente avec 30 milliards de paramètres. En juin dernier, la société s’était emparée de Rubicon, une start-up spécialisée dans les solutions de stockage pour les traitements IA (comme Pure Storage ou DDN avec les DGX de Nvidia)