Considérée comma la deuxième industrie la plus polluante au monde et contribuant à hauteur de 4% des émissions de gaz à effet de serre, comme l'a indiqué à Toulouse sur le dernier IT Tour Emmanuel Laroche de l'Institut du Numérique Responsable, l'informatique a indéniablement sa part de responsabilité dans le réchauffement climatique. Il n'empêche que les acteurs de ce secteur font des efforts pour améliorer la situation.

Dans une dernière étude publiée dans la revue scientifique Science, on apprend que la consommation énergétique des datacenters a progressé de 6% entre 2010 et 2018. Pris seul, cet indicateur paraît décevant, mais quant on sait que dans le même temps les traitements et calculs réalisés dans ces environnements ont augmenté dans de 550% on se rend compte du gros travail réalisé par les fournisseurs en matière d'efficience énergétique. De même, la part de la consommation électrique des datacenters dans la consommation électrique mondiale n'a pas changé et reste autour de 1%.

Un PUE moyen d'1,10 pour les datacenters de Google

Parmi les fournisseurs informatiques qui font des efforts, on trouve notamment Google qui a réagi dans un blog à cette étude. « Aujourd'hui, en moyenne, un datacenter de Google est deux fois plus économe en énergie qu'un datacenter d'entreprise classique. Et par rapport à il y a cinq ans, nous fournissons maintenant environ sept fois plus de puissance de calcul avec la même quantité d'énergie électrique », a expliqué Urs Hölzle, senior vice président de l'infrastructure technique de Google. 

L'indicateur d'efficacité énergétique (PUE) de Google pour tous ses datacenters dans le monde, 22 au total, atteint 1,10, à comparer à un PUE moyen de 1,67 au niveau mondial. Pour justifier ses bons résultats, la firme de Mountain View évoque des gains d'énergie de 30% relatifs aux systèmes de refroidissement basés sur l'IA et les TPU dont la consommation énergétique est annoncée plus performante de 80% par rapport à des puces non optimisées.