Selon le Wall Street Journal, Dell serait en passe de vendre la plupart - voire même la totalité - de ses usines. En avril déjà, le constructeur texan avait procédé à la fermeture de ses installations de production d'Austin. Parmi les raisons qui expliquent une telle démarche, les mauvais résultats récents sont en bonne place. Le Wall Street Journal ajoute que, selon des personnes proches du dossiers, l'entreprise aurait approché dans les derniers mois, des fabricants de produits électroniques en 'build-to-order' (BTO), afin de leur proposer ses installations. Aujourd'hui, le constructeur compte encore des usines aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil, en Chine, en Inde, en Irlande, en Malaisie et en Pologne. La vente de ces sites de production représenterait un véritable tournant dans la stratégie de Dell. Le Texan s'était fait une spécialité de la fabrication personnalisée à la demande de machines low-cost, vendues en direct aux clients. Mais le marché s'oriente aujourd'hui davantage vers les portables, plus complexes à personnaliser. Les acheteurs pourraient être rebutés par le coût du travail aux Etats-Unis La concurrence s'étend même désormais aux ultra-portables, fabriqués à très bas coût par des sociétés taïwanaises telles que Asustek Computer ou Micro-Star International. Dell s'est d'ailleurs lui-aussi lancé dans l'aventure depuis cette semaine avec son Inspiron Mini. Reste que le constructeur pourrait avoir du mal à trouver un acquéreur, comme le précise le Wall Street Journal. Les acheteurs pourraient ainsi être rebutés par des installations dans des pays au coût du travail élevé comme les Etats-Unis. Sans compter, toujours selon le quotidien américain, que des usines comme celle de Caroline du Nord, ont reçu des aides de plusieurs millions de dollars de l'Etat à condition de remplir certaines conditions d'investissement et d'emploi local d'ici à 2015. En France, Dell s'est refusé à tout commentaire sur le sujet.