Pour le compte de son troisième trimestre fiscal 2019 (clos le 1er novembre), Dell Technologies a enregistré un chiffre d'affaires de 22,84 Md$, en hausse de 2% par rapport à la même période un an plus tôt. Le texans a pâti d'une baisse d'1% de ses ventes de produits (17,5 Md$), contrebalancée par la croissance de 10% de ses ventes de services (5,3 Md$). Sur cette base, il est parvenu à dégager une marge brute en progression de 20%. Le fournisseur la doit en bonne partie au recul de ses coûts de production. Finalement, son résultat net trimestriel ressort à 499 M$. Cela permet à Dell de sortir du rouge où il avait longé un an auparavant avec une perte nette de 876 M$.

Comme c'est le cas depuis le début de son année fiscale, Dell Technologies a de nouveau subit d'importantes baisses de ses ventes de serveurs. Après avoir reculé de 9% au premier trimestre, puis de 12% au deuxième, elles se sont repliées de 16% à 4,24 Md$ entre août et octobre derniers (ventes de produits réseaux comprises). Comme ses principaux concurrents, il subit les difficultés qui touchent le marché mondial de serveurs. Le 7 novembre, Lenovo a publié son bilan du deuxième trimestre qui fait apparaître une baisse de 13,8% de ses ventes d'infrastructures. HPE, de son côté, vient de clôturer son exercice annuel sur une chute de 8% de ses facturations de serveurs. Heureusement pour Dell, les revenus qu'ils tirent de ses solutions de stockage ont bénéficié d'une croissance de 7% à 4,15 Md$. Insuffisant néanmoins pour éviter la baisse de 6% du chiffre d'affaires global de sa division ISG (Infrastructure Solution Group).

Les objectif annuels rabaissés sur fond de pénurie de puces Intel

Les ventes de VMware ont également favorablement pesé sur la croissance du chiffre d'affaires trimestriel de Dell. Sa filiale spécialisée dans la virtualisation a dégagé 11% de croissance pour 2,5 Md$ de revenus. Avec une profitabilité opérationnelle toutefois moindre, puisque son résultat d'exploitation a reculé de 7% à 717 M$.

Sur neuf mois, Dell affiche un chiffre d'affaires en hausse de 2% à 68,12Md$, et un résultat opérationnel d'1,9 Md$ qui profite d'une hausse impressionnante de 465%. De même que le bénéfice net qui s'affiche à 4,2 Md$ (+309%), grâce à un crédit d'impôt de 5,2 Md$. Pour l'ensemble de son exercice en cours, le fabricant a abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires dans une fourchette de 91,5 à 92,2 Md$. Il tablait jusqu'ici sur 92,7 et 94,2 Md$ de revenus. Il en tient en partie responsable les pénuries de processeurs Intel qui pèsent sur ses prévisions de livraisons d'ordinateurs professionnels et grand public.