Le directeur du développement de Cisco, Charles Giancarlo, vient d'annoncer qu'il quitterait la société le 31 décembre pour aller rejoindre une société d'investissement de la Silicon Valley, Silver Lake, à un poste de direction. Pour l'anecdote, Silver Lake a déjà hébergé des dirigeants en période de transition : Ed Zander entre Sun et Motorola, Michael Capellas entre MCI et First Data. C'est le deuxième départ cette année d'un haut dirigeant de la société, Michelangelo Volpi, vice-président en charge de la division des routeurs, ayant quitté Cisco en février dernier. Faut-il voir dans ces démissions une crise dans une société qui figure pourtant au top 10 des entreprises qui rémunèrent le mieux ses dirigeants et qui enregistrait jusqu'à maintenant un des plus faibles turnovers tous secteurs confondus ? Ou simplement l'effet de « l'horloge biologique », seule explication fournie par Charles Giancarlo, 50 ans, lors de la conférence de presse donnée à l'occasion de son départ ? Vice-président depuis 2005, Charles Giancarlo a joué un rôle important dans la stratégie de croissance externe de la société mais également au niveau du développement des technologies émergentes telles que la mobilité, la communication unifiée, la sécurité ou encore la vidéo. Il a aussi dirigé la branche grand public du groupe, Linksys. Charles Giancarlo sera remplacé par un groupe composé de sept managers qui rendront des comptes au PDG de Cisco directement, John Chambers. Baptisé « Development Council », ce groupe semble d'ailleurs être une nouvelle tendance de management chez Cisco, John Chambers ayant déclaré que ces « équipes de managers aident la société à bouger plus vite ». Quelles que soient les raisons des départs des hauts dirigeants de Cisco, John Chambers, pour sa part, n'a pas l'intention de quitter la société de sitôt : il prévoit de la diriger encore trois ans, peut-être même cinq. Un élément peut-être déterminant dans la décision de Charles Giancarlo, qui était jusqu'alors pressenti comme le successeur de John Chambers.