A quelque chose malheur est bon. La crise systémique qui affecte la quasi-totalité des entreprises pourrait les inciter à se tourner massivement vers des stratégies plus respectueuses de l'environnement. C'est ce qu'on peut retenir à la lecture de l'étude 'The next wave of Green IT', réalisée par le cabinet Deloitte et l'éditeur CFO research services auprès de cadres issus d'entreprises réalisant plus de 500 M$ de chiffre d'affaires, en Europe, Amérique du Nord et en Chine. Selon le document, deux tiers des entreprises interrogées auront mis en place une politique de Green IT d'ici à la fin de l'année : 32% ont d'ores et déjà déployé un tel plan et 34% prévoient de le faire courant 2009. Et même en dehors du cadre d'un plan stratégique, les entreprises ont très majoritairement commencé à s'intéresser aux problématiques vertes. L'étude indique ainsi que neuf sociétés sur dix ont entrepris de réduire - même de façon modérée - leur impact sur l'environnement. Dans le même ordre d'idée, 60% des entreprises envisagent de consacrer au moins 5% de leur budget aux projets Green IT. Parmi les initiatives citées dans l'étude, figurent notamment la réduction des déchets, l'optimisation de l'efficacité énergétique des datacenters. Au-delà de leur volonté de sauvegarder la planète, les entreprises sont essentiellement motivées par la réduction de leurs coûts, une démarche qui paraît évidente dans le contexte économique ambiant. Cela passe notamment par une diminution de leur consommation d'électricité et, partant, d'une moindre dépendance aux fluctuations des prix de l'énergie. Enfin, s'investir sur des projets Green IT, c'est encore, pour les entreprises, l'occasion de redorer leur blason et de s'offrir à peu de frais une image positive.