Fondée en 1960, la Macif (Mutuelle d'assurance des commerçants et industriels de France) est une mutuelle d'assurances opérant aussi bien dans l'assurance santé, l'IARD, l'assurance-vie, etc. Ses plus de 9 000 collaborateurs lui permettent de générer plus de six milliards d'euros de chiffre d'affaires en protégeant environ 5,6 millions de sociétaires. Elle a constitué le groupe Aéma en se rapprochant d'Aesio et en rachetant la branche française d'Aviva, Abeille Assurances. « Mais chaque entité garde son informatique propre » précise Didier Fleury, directeur du digital et des systèmes d'information de la Macif. S'il n'y a pas de dogme sur le cloud au sein de la Macif, il n'en demeure pas moins que, au fil du temps, le shadow IT s'était développé grâce à des SaaS métiers. Or, dans un contexte réglementaire particulièrement strict dans les mutuelles, il était indispensable de remettre de l'ordre sans brimer les utilisateurs.

Comme dans toutes les entreprises ayant un certain âge, le SI de la Macif est bien sûr historiquement on premise, avec aujourd'hui quelques débordements marginaux chez AWS. Didier Fleury reconnaît : « il y a quelques années, nous avons eu une période de cloud first mais ce modèle est plutôt à l'avantage des fournisseurs, pas des clients. » Le cloud n'est cependant pas exclu même si tout transfert dans le cloud d'un périmètre applicatif entraîne des conséquences parfois peu évidentes à cause d'innombrables liens. « Il y a deux contraintes fortes : réglementaire d'abord, avec la localisation des données, et de performance/sécurité ensuite » souligne le DDSI. Mais il précise aussitôt : « nous sommes en train de refondre notre système IARD et nous avons choisi le cloud de l'éditeur qui est hébergé chez AWS. » La bureautique collaborative est, quant à elle, Google Workplace, donc en SaaS.

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