Le controversé Donald Trump fait aujourd'hui parler de lui en s'en prenant, cette fois-ci, au fleuron du Nasdaq qu'est Apple. Dans un discours donné le 18 janvier à la Liberty University (Virginie), le candidat républicain à la maison blanche a pesté contre le fabricant américain. Il a notamment assuré que s'il est élu, il imposera à Apple de rapatrier ses lignes de fabrication aux Etats-Unis. « Nous ferons ce qui est bon pour le pays. Nous allons obliger Apple à fabriquer ses fichus ordinateurs dans ce pays et pas ailleurs ! ».

Dans sa diatribe, où il n'a finalement que brièvement évoqué Apple, le milliardaire a notamment rappelé à quel point « ce pays regorge de personnes formidables, intelligentes, innovantes et énergiques ». Ce qui légitime, selon lui, le fait d'inciter les entreprises américaines à rentrer au bercail. Prenant Ford comme exemple, il s'est dit prêt à taxer les récalcitrantes, sans pour autant fournir le moindre détail sur la façon dont il mettrait en oeuvre un tel plan.

La faute à une pénurie d'ingénieurs américains

En 2012, Barack Obama avait demandé à Steve Jobs ce qu'il manquait à Apple pour fabriquer ses iPhone aux États-Unis. L'une des réponses données par Apple pointait la pénurie d'ingénieurs aux États-Unis. Apple expliquait qu'il lui faudrait neuf mois pour recruter les ingénieurs nécessaires à faire tourner son usine quand il n'a besoin que de quinze jours pour les trouver en Chine. Tim Cook avait, peu ou prou, repris les mêmes arguments le mois dernier. « On pourrait probablement rassembler tous les outilleurs-ajusteurs américains dans la pièce où nous nous trouvons actuellement. En Chine, on pourrait remplir plusieurs terrains de football », lançait-il.

Dans tous les cas, si Donald Trump était en mesure de concrétiser sa volonté, le made in USA forcé d'Apple aurait un impact non négligeable sur sa rentabilité. Mais que le fabricant se rassure, le candidat républicain n'a en aucun cas évoqué le sujet de l'évasion fiscale qui ternit l'image d'Apple.