Dans le secteur numérique, les freelances continuent de gagner en attractivité pour faire face à une pénurie sur des profils qualifiés. C’est ce que montre Cooptalis, une plateforme spécialisée dans le recrutement et les mobilités professionnelles dans une étude réalisée auprès de plus de 500 DRH, directeurs généraux et cadres supérieures. En interrogeant un panel constitué de 52% d’entreprises technologiques et de 48% de DSI, il apparaît que les entreprises quelle que soit leur taille ont de plus en plus recours aux freelances IT pour des missions longues. Cette tendance semble s’accentuer en particulier dans le secteur de la high-tech pour faire face à la pénurie de profils qualifiés.  En effet les résultats de cette enquête montrent que 44 % des entreprises interrogées déclarent avoir augmenté le nombre de leurs freelances en 2021. Dans le même temps, si plus de la moitié (57%) ont eu recours à l’expertise de ces travailleurs indépendants, c’est pour répondre aux problématiques de recrutement, à commencer par l’IT.

Dans son rapport, la marketplace observe également un allongement de la durée moyenne des contrats de freelances qui portent désormais sur plusieurs mois pour 43% des sondés.  Les raisons ? La difficulté de trouver les bons profils dans certains secteurs pousse les entreprises à prolonger les missions quel qu’en soit le coût. A cela s’ajoute le fait que beaucoup d’entre elles espèrent qu’avec l’allongement de la durée du contrat, elles auront davantage la possibilité de transformer des freelances en salariés internes. Le fait de quitter le salariat pour une activité en indépendant semble d’ailleurs séduire davantage. En effet, 58 % des entreprises recourant à du freelancing ont eu des cas d’employés demandant à basculer vers ce statut.  On les trouve principalement dans les start-ups surtout celles du numérique qui cherchent à bénéficier temporairement de profils experts et senior (soit 30% des effectifs pour 61% des jeunes pousses interrogées).

Associer des freelances au management

Dans les grands groupes, la part de ces experts est certes plus modérée (soit entre 1 et 5 % des effectifs déclarés par 21% des répondants), mais elle permet de ne pas bloquer leurs projets de digitalisation. Dans ce contexte certaines entreprises commencent à développer des stratégies RH et de management adapté pour attirer et mieux gérer ces ressources externes. Afin que les freelances participent davantage aux projets et aux rituels de management, certaines appliquent de plus en plus leurs politiques de présence auprès de cette communauté.

« Le sujet des prestataires freelance prend de plus en plus d’importance », a commenté Michael Kuspe, responsable des solutions digitales de l’activité plateforme des services chez Leroy Merlin dans un communiqué. De ce fait, pour attirer, recruter et fidéliser des freelances devenus plus en plus sélectifs, le groupe a  mis en place un processus de recrutement collectif dans lequel les équipes échangent directement avec eux, pour leur présenter les challenges techniques et la culture d’entreprise.