Infecté par Stuxnet en 2010 puis en 2018 par un de ses variants, le site nucléaire de Bushehr n'est pas le seul en Iran à faire l'objet de cyberattaques. Egalement régulièrement visée depuis par des actions de sabotage, la centrale d'enrichissement nucléaire de Natanz (Shahid Ahmadi Roshan) en Iran a été prise pour cible ce dimanche. Si son origine n'a pas été confirmée, il semblerait bien que l'on ait encore une fois à faire à une cyberattaque. Le site de Natanz est le premier site d'enrichissement primaire en uranium d'Iran. 

Cette intrusion intervient moins d'un an après la provocation d'un incident ayant débouché sur l'incendie d'une partie du site en juillet 2020. Cette présente attaque survient quelques heures après l'inauguration, d'après The Guardian, de 164 nouvelles centrifugeuses IR-6 permettant d'accroitre les capacités de l'Iran en matière d'enrichissement d'uranium à des fins militaires. Et également de l'annonce de tests sur des centrifugeuses IR-9 pour enrichir plus rapidement et dans des volumes plus importants, de l'uranium. Cet incident intervient au moment où des efforts diplomatiques ont repris entre les Etats-Unis et l'Iran pour revenir sur l'accord nucléaire de 2015 rejeté par l'administration Trump.

L'Iran pourrait réagir face à Israël

Suite à ce sabotage, l'Iran a qualifié cette action de terrorisme nucléaire. Il semble toutefois qu'aucune fuite radioactive n'a résulté de cette attaque. Suite à cet incident, Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'organisation de l'énergie atomique a indiqué que ces dommages qui n'ont pas entrainé de conséquences humaines ni de pollution, a perturbé une partie du réseau de distribution d'électricité.

Le vice-président iranien et chef de l'Organisation de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a lui condamné ce qu'il a appelé « un acte terroriste » visant l'installation souterraine de Natanz, et a souligné que l'Iran se réserve le droit de réagir. L'attribution de cette cyberattaque - dont les contours restent plus que troubles - pourrait être d'origine israélienne, pilotée par les services secrets du Mossad. Des sources interrogées par News Today ont indiqué que les dommages causés à l'installation iranienne sont plus importants que ceux indiqués par l'Iran et de nombreuses centrifugeuses de différents types ont été affectés.