A l'occasion du SCO Forum qui se tenait à Las Vegas, Darl McBride, le président et CEO du SCO Group a accepté de parler avec nos confrères américains de Computerworld à propos de la bataille juridique, qui oppose la société à IBM. Voici quelques extraits de cet entretien :
Computerworld : Avez-vous rencontré des surprises dans votre bataille avec IBM, Novell et consorts ? Espériez-vous que plus de sociétés acquièrent une licence Unix auprès de SCOSource.?
Les premiers accords de licence avec SCOsource ne sont pas venus de nous mais de demandes de clients. Ils ne voulaient pas attendre la conclusion des batailles juridiques et souhaitaient utiliser Linux en bénéficiant de la protection d'une licence Unix SCO. Nous avons eu quelques preneurs, avant que d'autres sociétés proposent des mécanismes d'indemnisation destinés à couvrir leurs clients en cas de défaite juridique face à SCO.
Nous ne nous intéressons plus à ce schéma de licence aujourd'hui, nous n'avons tout simplement pas le temps de tout faire. Nous devons d'abord l'emporter en justice puis nous réévaluerons la situation.
Quel est la stratégie de SCO en attendant le procès, prévu pour février 2007 ?
Après notre plainte, les dirigeants de SCO se sont réunis pour tracer un avenir pour la société. Nous nous sommes fixé pour objectif d'être l'un des leaders de l'informatique agile d'ici 2010. Il s'agit de permettre d'utiliser les applications du SI en tout lieu et à toute heure de la journée, où que l'on se trouve.(...)
Les 25 dernières années ont été à propos des applications métiers. Les 25 prochaines le seront toujours, mais sur de nouveaux terminaux nomades. C'est une technologie que nous maîtrisons et qui nous offre un potentiel de croissance fort. Nous devrions faire des annonces à ce sujet en septembre. (...)
Vos critiques disent que SCO est devenu une société spécialisée dans la propriété intellectuelle et ne peut plus être vue comme un éditeur de produits. N'est-ce pas la réalité ?
SCO continue à se concentrer sur de nouveaux produits, même si le procès se poursuit. Le plafond de dépense négocié avec nos avocats nous permet désormais de nous concentrer sur nos produits. Sans ce plafond, nous ne serions peut-être plus vivant car nous n'aurions pu payer nos frais de justice. Mais tant que nos produits restent rentables nous pouvons continuer à innover.
Certains ont aussi dit que si vous perdez contre IBM, cela en sera fini de SCO en tant que société. Qu'arrivera-t-il à SCO si vous gagnez et si vous perdez ?
J'ai longtemps pensé que si nous perdions, cela en serait fait de SCO. Mais j'ai changé d'opinion à ce sujet. Si nous perdons nus disposons quand mêe de nos nouvelles technologie et d'une marque à la renommée mondiale. Si nous l'emportons, cela mettra le feu à ces technologies et elles deviendront encore plus désirables.
Nous ne clamons pas déjà victoire, mais nous disons que nous avons des arguments forts pour l'emporter.
Alors quel est le futur de SCO ?`
Nous pensons que d'ici deux ans, nous aurons une novelle mise à jour majeure de SCO OpenServer. Nous avons pas mal de chose sur le feu...
Nous avons aussi recruté Tim Negris, au poste de vice-président du marketing (NDLR : Negris est un ex-vice président du marketing d'IBM software). Il comprend notre industrie, il comprend SCO et il sait comment commercialiser nos produits.Alors que nombre de personne disent que nous sommes morts, nous faisons avancer nos produits et nous pensons que notre principale contribution sera pour les grands comptes.
Propos recueuillis par Todd R. Weiss, ComputerWorld
Entretien avec Darl Mc Bride, CEO de SCO
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