Guillaume Goury, vous êtes président du CIP Med depuis début 2019. Vous connaissez bien le club pour y être entré en 2013 en tant que VP communication : comment a évolué le club au fil des dernières années.

Le CIP Med regroupe à la fois les décideurs IT, directeurs techniques, RSSI, mais aussi des partenaires ce qui fait la force du club qui permet de réunir les gens entre eux, d'avoir des retours d'expérience et des échanges. Il n'a pas de but commercial, on apprend à se connaître et si on peut faire du business, tant mieux. 

Comment a le club a évolué dans le temps ?

Le club a 48 ans cette année. C'est un club qui a su évoluer au cours des différentes mandatures et présidents. On essaie d'évoluer aussi vite qu'évolue l'informatique. On est obligé de se renouveler, de faire évoluer les formats que l'on organise et auxquels on participe qui sont une cinquantaine par an. Dont l'IT Tour avec vous, les Assises de la Sécurité, BeCome Digital sur Aix en Provence avec la Chambre du Commerce... Mais aussi nos événements CIP Network Show, les Incontournables avec du contenu et des retours d'expérience qui sont demandés, les dîners DIT avec des speakers de renom... Tout cela fait partie des évolutions que l'on a eues et qui se sont ajoutées aux Lundis du CIP qui sont du networking pur. On évolue tout le temps.

Vous faites donc évoluer les thématiques et les formats avec un mélange de networking et de contenus ? 

Exactement. On est un club présentiel, de relations et de relationnel. Pendant le Covid, on a mis en place un espace en ligne, le CIP virtuel, mais on s'est rendu compte que le présentiel est bien plus actif et performant que le virtuel pur.

Quel bilan faites-vous de l'usage de la visioconférence dans le club et comment êtes-vous revenu au format présentiel ? 

Pendant le Covid, on a dû évoluer très rapidement, car on n'a pas eu le choix pour maintenir une présence auprès de nos adhérents et continuer à leur donner du contenu avec des visioconférences, ce qui a relativement bien fonctionné. Mais tout le monde en a fait et tout le monde a été submergé de demandes de visio, webinaires et autres événements virtuels. On en a fait, cela bien fonctionné. Maintenant, on est content de reprendre le présentiel avec nos divers événements comme les dîners DIT de Nice avec 50 personnes qui sont venues, Avignon en novembre et un dernier dîner de gala au palais du Pharo le 9 décembre. 

Quelles thématiques sont mises en avant ? 

On va beaucoup travailler sur le green IT, la RSE et l'efficience énergétique au dîner de gala de fin d'année. À Avignon ce sera l'industrie 4.0 pour voir comment les usines évoluent avec les nouvelles technologies et les nouveaux métiers qui sont créés avec cela. 

Quel bilan tirez-vous de 2021 et quelle est votre feuille de route 2022 ?

En 2021 le début d'année a été compliqué avec le Covid, on a été moins actif. Mais sur la fin d'année, les activités ont repris à fond. On est présent pour faire évoluer les choses. En 2022 le CIP Network show sera renouvelé à l'Orange Velodrome pour réunir les acteurs numériques de la région, les prestataires, DSI, directeurs techniques, RSSI et les associations régionales partenaires pour montrer que la région Sud est une région forte et impliquée dans le numérique. Tout début 2022, on présentera lors d'une conférence les travaux d'une commission cyber multi-associations avec Medinsoft, French Tech, le pole de compétitivité SCS, Hack in Provence, le Clusir et le CIP. 

Cela inaugure-t-il un événement cybersécurité dans le temps ? 

On pense que cela va s'inscrire dans le temps. C'est la première année qu'on le fait pour essayer de créer une implication totale multi-associations régionales. Je pense que cela va perdurer, mais on peut aussi envisager d'autres événements sur d'autres thématiques.

Quel est l'état d'esprit des membres du CIP suite à cette crise Covid ? 

Pour la plupart ils ont fait preuve de résilience. Les responsables SI ont eu beaucoup de problématiques de mise en place du télétravail, accès à distance, sécurisation de leurs données et SI. Beaucoup de travail a été fait sur la partie sécurité et cloud, distanciel. La plupart sont assez résilients et ont réussi a s'adapter, car ils avaient dans leur tiroir ces sujets là. Cela a permis de débloquer plus rapidement et facilement des budgets et aller un peu plus vite dans la mise en place de ces projets.

Comment évoluent les budgets : stagnation ou augmentation ? 

Ils sont en augmentation pour la plupart des entreprises sur la partie sécurité. Avec toutes les attaques, elles se sont rendu compte que c'était important et nécessaire. Après, les lignes budgétaires peuvent être stabilisées, mais on observe aucune grosse baisse de budget. Les responsables IT sont plutôt optimistes. 

La région Paca est souvent qualifiée comme étant dynamique, mais aussi pénurique, le ressentez-vous ?

La région Paca est très dynamique avec des pôles d'excellence à Aix, Marseille, Sofia et même sur Montpelier. On a des grosses sociétés qui viennent s'implanter, c'est une bonne chose et cela montre la vraie valeur et dynamique de la région au niveau IT. Et ce que font les associations, le gouvernement et les collectivités pour les faire venir. Aujourd'hui, on a beaucoup de bonnes écoles, mais les sociétés recherchent de plus en plus le mouton à 5 pattes. On a besoin du coup de former des experts que l'on a déjà sur la région avec des formations courtes. C'est ce qui se développe le plus dans la région. Après on a l'embauche de personnes qui viennent d'autres pays et de la région parisienne. 

La région profite-t-elle à plein des aides de l'État et du plan France Relance pour des domaines comme la datascience, l'IA… 

La région, le département et la ville font beaucoup de choses pour aider les entreprises dans le numérique à venir et s'implanter. C'est une forte demande politique française du gouvernement, on retrouve aussi les parcours cyber de l'Anssi et on a des aides de lé région et du gouvernement pour avancer sur le numérique en région. Je ne pense pas que c'est limité à la région Sud, le numérique et sa gouvernance sont portés au plus haut niveau de l'État et pour Emmanuel Macron le numérique est très important pour la France et le développe. Cela s'applique à toutes les régions et Paca aussi. 

En un mot, comment qualifiez-vous 2022 ?

Je vais dire espoir, car malheureusement le Covid est toujours présent. On croit en nos entreprises régionales qui sont de fortes pépites, avec beaucoup de start-ups qui font de vrais développements intéressants avec de vrais produits et idées. Je suis assez optimiste.