Equant, la filiale grands comptes internationaux de France Télécom, va supprimer 1 744 emplois sur un total de plus de 8 300 dans le monde. La nouvelle a été annoncée aux syndicats lors d'un comité d'entreprise extraordinaire tenu mardi dernier. Equant est lancé depuis plusieurs années dans une politique de centralisation de ses fonctions clés par métiers et devrait remplacer une partie des emplois supprimés par des emplois nouveaux dans des pays à faibles coûts de main d'½uvre.

Les principales suppressions d'emplois devraient ainsi toucher l'Allemagne, l'Australie, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et Singapour. Environ trois cent soixante emplois devraient ainsi disparaître sur les sites de Paris, Rennes et Sophia-Antipolis, qui abritent une partie des systèmes informatiques du groupe.

Selon les syndicats, Equant entend transférer certaines fonctions opérationnelles dans des pays à bas coûts comme l'Inde, l'Egypte et le Brésil, des pays où l'opérateur pourrait créer jusqu'à mille cinq cents emplois.

Ces délocalisations font enrager les syndicats, déjà passablement remontés par les licenciements massifs opérés par le groupe France Télécom dans certaines filiales étrangères comme Orange UK ou TPSA. En France, l'entreprise a promis de reclasser les personnels dans d'autres sociétés du groupe.