Un des volets judiciaires consécutifs au scandale d'espionnage découvert chez HP vient de prendre fin. Si les personnes mises en cause - deux ex-dirigeants et trois détectives privés - encourent toujours des poursuites pénales, le groupe a éteint l'action civile ouverte à son encontre en Californie avec un gros chèque. Il s'est ainsi délesté de 14,5 M$. Sur cette somme, 13,5 M$ iront à la création d'un fonds "Privacy and Piracy", censé aider la justice californienne à lutter contre le piratage et à garantir le respect de la vie privée. Le million de dollars restant couvre les pénalités civiles et les frais de justice. Cet accord "devrait aider les entreprises à mieux agir pour protéger leurs informations confidentielles sans violer les règles d'éthique ou les libertés individuelles", a commenté le procureur général de Californie, Bill Lockyer. Pour Mark Hurd, le PDG du groupe, miraculeusement tenu à l'écart du scandale, les efforts nécessaires pour faire de HP le numéro un de l'éthique seront entrepris. Si le volet civil de l'affaire est réglé, l'ancienne présidente du conseil d'administration Patricia Dunn et l'ex-responsable de l'éthique de HP Kevin Hunsacker sont toujours en passe de comparaître au pénal. Ils ont, pour l'heure, plaidé non coupable et encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement.