Une fois n'est pas coutume, voici des chiffres qui permettront de casser certaines idées reçues. Selon une étude réalisée par un professeur de l'Université de Californie-Berkeley révélée hier par Mercury News, seules 1% des pages Web sont à caractère pornographiques. Cette étude, issue de requêtes effectuées sur les moteurs de recherche de Microsoft et de Google, montre également que seulement 6% des recherches effectuées conduisent à des sites explicitement tournés vers le sexe. Cette nouvelle, plutôt bonne pour les parents, risque en revanche de contrarier le ministère de la Justice américain qui se bat pour réinstaurer la loi sur la protection en ligne des enfants. L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) devrait en revanche se réjouir car elle est opposée à cette loi. L'ACLU estime qu'il n'est pas nécessaire de criminaliser la pornographie en ligne pour protéger les mineurs sur Internet. L'étude de l'Université de Californie-Berkeley montre en effet que les filtres bloquent sans problème les sites pour adulte tout en soulignant qu'ils bloquent aussi d'autres sites non explicites. Les logiciels de protection ont été souvent pointés du doigt pour leur inefficacité. Rappelons que la plupart fonctionnent sur le système des listes noires -qui bloquent l'accès aux sites douteux- et non sur celui des listes blanches -qui sélectionnent les sites adaptés aux enfants. Mais cette distinction n'aurait été qu'un détail si les sites à caractère sexuel avaient pu obtenir leur propre extension. L'Administration Bush a pourtant refusé l'idée d'une extension en .xxx. Il est certain qu'elle aurait permis de trouver plus facilement les sites incriminés mais qui dit plus facile à trouver, dit également plus facile à éviter.