Laurent Briziou a passé plus de vingt ans chez ECS. Ingénieur commercial en 1988, il est directeur général adjoint, chargé de l'international en 2009 et participe à la fusion avec Econocom en 2010. Mais fin 2011, il reprend une vieille envie, enfouie depuis ses débuts, celle d'entreprendre. Au mois de novembre dernier, il fonde Exaegis.

« Notre cible, c'est le marché de la redevance, ancré depuis des années dans l'IT et renforcé par le SaaS », nous explique Laurent Briziou. Des prestataires vendent par exemple des packages, matériels + logiciels + maintenance. Mais ils les vendent en location, donc avec d'un côté un bailleur, de l'autre un client, entre les deux un prestataire. Si ce prestataire fait défaut, soit économiquement en disparaissant, soit techniquement en assurant mal sa prestation, le client peut refuser de payer.

Le risque s'aggrave

Les tribunaux aujourd'hui considèrent qu'un client n'a pas à payer jusqu'au bout si le prestataire est défaillant. Il devenait déjà  très difficile de tout mettre sur un loyer et gérer ce risque n'est pas le métier du bailleur. Le risque s'aggrave. D'où l'idée de Laurent Briziou de sécuriser les encours, donc la situation du bailleur. C'est le but de sa société, Exaegis.

« Pour le bailleur j'évalue le prestataire, j'utilise 2 référentiels et mon expérience. Notre méthodologie comprend 7 chapitres et 80 points d'attention, on établit alors un profil de risque du prestataire » nous explique Laurent Briziou. En clair, il diminue le risque pris par le bailleur, en procédant à une étude serrée du prestataire. Exaegis signe un contrat avec le bailleur et une convention avec le prestataire.

Exaegis a de fortes ambitions : réaliser de l'ordre de 30 millions d'euros  de chiffre d'affaires d'ici 2017 et créer 200 emplois, dont la moitié près de Tours, siège de la société. Exaegis vient d'augmenter son  capital qui passe à 225 00 euros, contre 100 000 lors de la création au mois de novembre dernier.