96 % des sociétés américaines envisagent de reprendre en interne tout ou partie des services externalisés, une fois leur contrat arrivé à échéance. Tel est le constat d'une étude menée par Compass Management Consulting. Désormais, le re-insourcing est de plus en plus souvent envisagé en Amérique du Nord. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, les clients sont déçus vis-à-vis de l'externalisation, ont davantage confiance en leur capacité à gérer un service informatique en interne, ou encore préfèrent le sourcing sélectif avec maintien des services stratégiques en interne. Mais la cause principale de cette tendance résulte du fait que l'externalisation ne permet que rarement d'atteindre les économies significatives attendues par les entreprises. En effet, les coûts baissent de 15% en moyenne pendant les 18 premiers mois qui suivent le démarrage du contrat d'externalisation. Mais en réalité, à l'échéance du contrat, les dépenses de l'entreprise peuvent être 30% plus élevées que celles d'un service bien géré en interne. Cet écart s'explique par des prix excessifs appliqués par le prestataire pour les services hors scope . Ainsi, les sociétés qui ont eu recours à l'externalisation pour des raisons de difficultés financières et qui les ont aujourd'hui surmontées, révisent leur stratégie d'externalisation. Elles pensent gérer leurs services de façon plus optimale en interne. Quant à celles qui attendaient de l'externalisation, un coût moindre assorti à une réactivité et une fiabilité supérieures sont, aujourd'hui, souvent déçues de la prestation et réétudient leur décision d'externaliser. Parfois, certaines échouent même dans leur projet d'externalisation en raison d'une mauvaise gestion de la relation avec leur fournisseur : manque d'investissement, absence de gouvernance du contrat et de support de leur part, incapacité du fournisseur à renouveler la technologie etc.