A l'image d'Infosys, et de ses radieux résultats 2005, Wipro, le numéro trois indien de l'externalisation de services publie d'excellents chiffres pour le trimestre clos le 31 décembre. Le chiffre d'affaires atteint 613 M$, en hausse de 33 % par rapport à la même période de l'exercice précédent. Le bénéfice net gagne quant à lui 25 %, pour s'établir à 119 M$. A la fois présent à l'international et sur le sol indien, Wipro réalise la plus grande partie de son activité à l'étranger. Pour la période considérée, le CA à l'export s'élève à 473,8 M$, et progresse de 33 % sur un an. Le groupe a inscrit 61 nouveaux noms sur sa liste de clients au cours du trimestre. Dans le même temps, les effectifs suivent la même tendance, et croissent également. Ainsi, 5 189 salariés ont rejoint les rangs de la partie du groupe chargée des activités à destination de l'étranger, portant le total à 51 024. Les divisions consacrées aux services IT et au BPO ne sont pas en reste : elles gagnent respectivement 3 770 et 1 419 collaborateurs. Une forte croissance en volume, une proportion accrue de projets délocalisés ainsi que des améliorations opérationnelles incessantes ont réussi à contrebalancer une baisse des prix, un taux d'utilisation moindre et l'impact d'une révision des indemnités allouées à son équipe chargée des délocalisations. Wipro, comme les autres spécialistes indiens du secteur, fournissent leurs services depuis leurs propres sites, dans le Sous-continent, aussi bien que sur les sites des clients. Les trois mois considérés ont permis à Wipro de procéder à des opérations de croissance externe. C'est notamment le cas à travers les acquisitions de l'américain mPower, de son centre de développement basé en Chine, et de l'autrichien NewLogic Technologies. Deux achats permettant au groupe indien de se renforcer sur les marchés des systèmes de paiement et des services à la conception de micro-processeurs. La semaine dernière, le numéro un de l'externalisation de services, Tata Consultancy, avait publié un chiffre d'affaires en hausse de 26,6 % pour le même trimestre. Un bon résultat nuancé par une progression de seulement 3,6 % du bénéfice en raison, indique le groupe, de salaires et de charges ayant plus que doublé en un an.