La crise du coronavirus a parfois des effets inattendus dans le domaine de l’IT. Aux Etats-Unis, le gouverneur du New Jersey, Bill Murphy, a demandé de l’aide à des experts en Cobol, pour gérer les infrastructures IT de l’Etat basées sur des mainframes. Ces derniers sont très sollicités avec la pandémie. En effet, ils gèrent les demandes de prestations des citoyens et doivent faire face à un afflux important de sollicitations. Ainsi plus de 362 000 personnes se sont inscrites au chômage en quelques jours et réclament des allocations. Au total, cela représente pour le systèmes IT une montée en charge de 1600% et la dette technique a provoqué des retards.

Bill Murphy a donc déclaré dans son point presse : « dans notre liste de recherche de volontaires, nous avons non seulement de personnels soignants, mais étant donné les systèmes legacy que nous avons, nous devons ajouter un appel pour les compétences informatiques en cobalt (sic) ». Il a précisé que son équipe « fait du très bon travail, mais les systèmes ont plus de 40 ans ». Il assure qu’au terme de la crise, il y aura des réflexions à avoir sur le pourquoi on garde des vieux systèmes sans avoir les compétences nécessaires.

Un appel entendu

Son appel a été entendu, car depuis son point presse, plusieurs volontaires se sont manifestés pour aider l’Etat. Avec humour, il a expliqué à nos confrères de CNBC, « quelqu’un m'a appelé le roi du Cobol je ne suis pas sûr que ce soit un compliment, mais nous avons eu beaucoup de gens qui ont levé la main et ont dit qu'ils savaient comment programmer en Cobol ».

Les compétences en Cobol se font de plus en plus rares, car le langage est ancien (il date de 1959) et les développeurs actuels préfèrent se former sur des langages plus modernes. Par ailleurs, il y a eu une vague de consolidation des environnements mainframes vers des systèmes x86 au patrimoine applicatif plus standard. Le Cobol reste néanmoins encore bien présent pour faire tourner des applications critiques dans différents secteurs.