Sous le nom de code Laughlin, la version 14 de Fedora arrive officiellement. Ce système d'exploitation basé sur Linux a fait l'objet de plusieurs mois de travail et promet des améliorations et des innovations. Sur le premier point, on peut citer une implémentation optimisée de libjpeg-turbo qui permet de charger et de sauvegarder plus rapidement des images au format jpeg. Ce procédé divise par deux le temps de compression/décompression des images sur des machines disposant des jeux d'instructions MMX/SSE. Le démarrage devrait subir aussi une accélération grâce à System d. Ce processus d'initialisation n'est pas encore intégré dans Fedora 14, mais une preview donne un aperçu de ses capacités.

La virtualisation en ligne de mire

L'axe majeur de cette version reste l'intégration plus prononcée de la virtualisation. Fedora 14 supporte Spice (Simple Protocol for Independent Computing Environments), autrement dit l'infrastructure de bureau virtuel VDI (Virtual Desktop Infrastructure) de Red Hat. Ce protocole est basé sur l'hyperviseur Qemu/KVM.  Pour les administrateurs systèmes, une image Fedora 14 sera disponible pour les utilisateurs du service de cloud EC2 d'Amazon (encore sous la version 8 de Fedora). Le module virt-v2v facilite la migration des machines virtuelles Xen vers l'hyperviseur KVM. Enfin, un dépôt Virtualization Technology Preview permet de tester les derniers développements en matière de virtualisation.

De multiples langages

Du côté des développeurs, la dernière distribution Linux prend en charge Milkymist, un logiciel de développement embarqué, orienté vers la vidéo en temps réel. Le langage D est aussi pris en compte. Celui-ci combine du C++ et les derniers langages comme Ruby et Python. Ce dernier évolue dans sa version 2.7. On notera également l'intégration de GNUStep, un framework de développement pour le langage de programmation Objective-C. Enfin, Rakudo Star assure l'implémentation du langage Perl 6.