A l’heure du phénomène de « la grande démission » et d’une pénurie de compétences dans le développement informatique, CodingGame, le site spécialisé dans l’apprentissage ludique à la programmation a dévoilé son étude 2022 sur les développeurs. Parmi les différents sujets balayés par le rapport, il y a un classement des salaires moyens des programmeurs selon les pays (sur un échantillon de 14 000 personnes). Sans surprise, les Etats-Unis gardent le leadership avec une rémunération moyenne annuelle de 95 879 dollars. Un montant à mettre en perspective avec l’étude similaire réalisée en 2020 qui affichait un salaire de 100 240 dollars. Le deuxième pays où les développeurs sont les mieux payés est la Suisse (90 462 $), puis vient ensuite le Canada (71 193 $).

Sur les pays européens (en dehors de la Suisse), le Royaume-Uni se classe en quatrième position avec un salaire moyen de 68 664 dollars (62 386 euros) en progression depuis 2020. La Suède propose 66 750 dollars (60 647 euros) et dame le pion à l’Allemagne offrant 61 390$ (soit 55 777 euros). Et la France ? Elle se positionne à la 9ème place du classement ave un salaire moyen de 47 617 dollars (43 263 euros), c’est un tout petit peu moins que le classement 2020 (43 390 euros). Devant nous se trouvent également la Belgique et les Pays Bas. Les deux derniers du classement sont le Maroc (18 318 $) et la Tunisie (16 796 $). Dans l’étude, CodingGame donne quelques détails supplémentaires, 44% des développeurs aux États-Unis gagnent 100 000 $ ou plus et que 5% gagnent plus de 200 000 $, en Inde, plus de 75% gagnent moins de 20 000 $.

Le classement des salaires moyens des développeurs. (Crédit Photo: CodingGame)

Des opportunités sur les langages et frameworks, le télétravail plébiscité

L’étude en profite aussi pour se pencher sur d’autres aspects du développement. Ainsi, sur les langages de programmation, le rapport montre une certaine adéquation des besoins des recruteurs et la connaissance du langage par les développeurs, notamment pour Javascript, Java et Python. Certains langages comme Clojure et Scala souffrent d’une pénurie de compétences. Sur les frameworks, se focaliser sur Angular 2+ peut être une bonne opportunité d’employabilité, souligne le rapport, même si le choix des développeurs se porte sur Vue et React.

Dans leur métier, les développeurs sont soumis à des irritants. L’étude en cite trois qui sont relativement récurrents. Les imprévus dans le planning représentent le premier challenge, suivis par une direction peu claire et un manque de connaissances techniques dans l'équipe pour mettre en œuvre les projets. Des éléments à prendre en compte dans un contexte où le manque de talents met en exergue les moyens de fidélisation des salariés. Proposer du télétravail peut être un exemple, car c’est une demande de 70% des développeurs interrogés, 33% à temps plein et 37% quelques jours par semaine.