Le ministre de l'industrie (plus précisément "du redressement productif") Arnaud Montebourg et celle du numérique et des PME, Fleur Pellerin ciblent Free, qualifié de « passager clandestin » et le « tout low cost destructeur » dans un article que publie Le Figaro, deux jours après la décision du Conseil de la concurrence. En fait, il s'agit d'une explication de fond qui fait suite à d'autres explications du même ordre. Continuité donc pour dénoncer des années de politique qui ont favorisé le low cost sous prétexte de favoriser le consommateur. Le producteur, l'industrie seraient passés au second plan. Raison pour laquelle les ministres ont intenté et gagné une action auprès du Conseil de la concurrence.

Free est désormais plus encadré en matière d'itinérance. Sur la 4G, les deux ministres en appellent à la mutualisation des réseaux (mais là le Conseil de la concurrence est plus réservé). Le volet emploi est dénoncé après le rapport publié sur leurs destructions dans les télécoms. L'arrivée de Free est renvoyée à une décision du Gouvernement précédent.

Les deux ministres, sans donner de détail, rappellent enfin qu'ils préparent pour la fin du semestre un contrat de filière pour l'industrie des télécoms. Opérateurs, équipementiers, centres de contacts seront concernés. L'objectif est de consolider tous les acteurs des télécoms en France et d'obtenir 15 000 créations d'emplois. « Oui, nous croyons à un Etat stratège et partenaire » concluent les deux ministres.