Au premier trimestre, le dynamisme du FAI Free lui permet de combler l'écart avec Neuf Cegetel, l'autre FAI alternatif. Certes, Free s'est fait dépasser par Neuf Cegetel, adepte fervent de la croissance externe avec les rachats successifs d'AOL (500 000 abonnés ADSL) et de Club-Internet (570 000 abonnés). Mais celui qui a forcé le marché français à s'ouvrir à la concurrence continue de revendiquer la plus forte croissance interne. Ses 137 000 abonnés supplémentaires (+4%) lui permettent de revendiquer 22% des nouveaux abonnés. Dans le même temps, Neuf Cegetel n'a réussi à recruter que 100 000 nouveaux abonnés. Il n'a plus que 250 000 abonnés d'avance. Chez Free, Le revenu moyen mensuel par abonné (Arpu) de 36,2€ a été dopé par une croissance de 42,5% du CA généré par les services optionnels à 80,1 M€. Ces services représentent désormais 24% du CA de Free. Ce développement du contenu explique, presque un an jour pour jour après sa nomination au poste de directeur général, le choix de Maxime Lombardini. A l'époque, cet ex-directeur de la production chez TF1 avait été choisi pour succéder à Michaël Boukobza, démissionnaire. Free vise 3,25 millions d'abonnés pour la fin de l'année, dont 84% dégroupés. Ces derniers devraient générer une marge brute moyenne supérieure à 20 €. Cela s'entend sans l'éventuel rachat d'Alice pour lequel Free est toujours en lice. Quant à Orange, avec 8 millions d'abonnés, il poursuit seul la course en tête. Ses concurrents le soupçonnent même de minorer ses chiffres. Il serait malvenu qu'il dépasse une part de marché de 50%, chose qu'il parvient à faire avec une étonnante précision (49,4% en décembre dernier) Au sein du groupe Iliad, maison mère de Free, l'activité de téléphonie traditionnelle a chuté de 38% et ne représente plus que 1,9% du CA consolidé du groupe. Le CA de Free a progressé de 24,7% à 333,6 M€.