Dans sa dernière étude, Malt, une place de marché en ligne qui met en relations des entreprises et des travailleurs indépendants, a souhaité analyser les conséquences de la crise sanitaire auprès des freelances du numérique. Dans ce but, le site a réalisé une enquête nationale avec Drag’n Survey auprès de 1019 personnes de quatre catégories socioprofessionnelles (cadres et professions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires, employés, et personnes sans activité professionnelle). Selon les résultats, la conjoncture semble avoir suscité davantage d’attrait pour cette façon de travailler. En effet, 43% des personnes interrogées déclarent vouloir devenir freelances dans les prochains mois. Avec un taux de 20,33% le secteur technologique fait partie des domaines les plus convoités, tout en étant devancé par les activités de marketing et de la communication (23,8%). A la 3e marche du podium, on trouve les métiers du design et de la création web avec un taux de 15,4%. L’envie de s’orienter vers une activité en solo est répartie à hauteur de 51% pour les cadres, 47,1% pour les employés, 40% pour les professions intermédiaires et 28,23% pour les personnes sans emploi.

Près de la moitié des personnes interrogées par Malt veulent travailler à leur compte dans le mois qui viennent. (Source: Malt/ Drag’n Survey. Crédit photo: Malt/ Drag’n Survey)

Un statut qui fait recette auprès des jeunes

Autre tendance relevée dans cette étude : l’attrait indéniable des jeunes pour le statut d’indépendant. En effet, 40% des moins de 30 ans estiment que travailler à leur compte est une situation plus enviable que le salariat dans divers secteurs dont ceux de l’IT. L’enquête révèle également que les motivations des plus jeunes comme de leurs aînés sont essentiellement liées à la conjoncture actuelle. Ainsi, 73% de ceux qui veulent se lancer en indépendant citent la crise sanitaire comme principal élément déclencheur. S’ils rejettent les salariat, c’est principalement par choix et non pas par défaut. Ils envisagent aussi de devenir freelance pour gagner en autonomie et en flexibilité (39,5% des sondés), mieux équilibrer la vie professionnelle et personnelle (23,6%), et percevoir un salaire plus élevé (17,6%).

Les motivations des futurs freelances sont liées à la crise et à la volonté de quitter le salariat. (Source: Malt/ Drag’n Survey. Crédit photo: Malt/ Drag’n Survey)

Des inquiétudes portant sur le carnet de commandes

Viennent ensuite l’envie d’avoir davantage de défis à relever (7,7%), de ne plus avoir de patron (7,4%) et de pouvoir choisir leurs clients et missions (moins de 4%). Interrogés sur les difficultés qu’ils pourraient rencontrer, 35% des futurs freelances craignent de ne pas trouver de client. Les autres facteurs d’inquiétude concernent la lourdeur administrative liée au statut pour 19,8% et le manque de protection sociale, de retraite ou de capacité d’emprunt pour 17,7%. Effet de la crise peut-être, la peur de l’isolement n’est plus un frein aujourd’hui, puisque les professionnels IT tentés par une activité en solo ne sont que 7,4% à l’évoquer.