Les efforts faits par France Télécom pour louer ses fourreaux de fibre optique sont jugés décevants par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) qui a décidé d'ouvrir une enquête administrative pour évaluer les ressources et moyens réellement mis en oeuvre par l'opérateur. L'Arcep, qui tire les conclusions d'une consultation publique lancée en octobre, explique que « les opérateurs alternatifs clients de l'offre jugent que plusieurs des caractéristiques de l'offre proposée par France Télécom (FT) sont insuffisantes ». « L'absence de transmission d'informations préalables, telle que la liste des sites desservis par des câbles de fibre », « le rythme des études d'éligibilité réalisées par FT », « le taux de disponibilité » des fibres sont notamment mis en cause. En mars dernier, l'opérateur historique s'était engagé à louer à ses concurrents les fourreaux disponibles dans une offre commerciale baptisée « liaisons fibre optique" (LFO). Depuis, plusieurs opérateurs s'étaient déjà plaints du manque de réalisation de l'offre. En août, Michaël Boukobza, directeur général de Free, expliquait dans Les Echos que ces fourreaux étaient indisponibles « dans 80% des cas ». Comme la consultation publique n'a pas permis « d'identifier de raison objective à l'absence de mise en oeuvre par FT», l'Arcep a décidé de mener son enquête afin de se prémunir contre la mise en place d'un monopole sur la fibre optique par l'opérateur.