Google progresse dans son objectif de remplacer, dans son navigateur web Chrome, les cookies tiers utilisés pour le ciblage publicitaire. La filiale d’Alphabet recherche des alternatives plus respectueuses de la vie privée. De nombreux annonceurs et fournisseurs récupèrent en effet à l’aide de ces cookies des informations sur les sites web visités par les internautes. Cette intrusion dans la vie privée des utilisateurs a été fortement critiquée, et des concurrents comme Apple et Mozilla ont déjà commencé à bloquer les cookies par défaut dans leurs propres navigateurs. Une démarche dont par ailleurs Facebook s’était plaint en décembre, expliquant alors que cette suppression risquait de gêner les millions de petites entreprises qui s’appuyaient sur les publicités personnalisées pour atteindre leurs clients.  

Pour remplacer les cookies tiers, Google teste une extension de Chrome, l’API FLoC - pour Federated Learning of Cohorts - qui s’appuie sur le machine learning pour analyser les données utilisateurs et créer des cohortes de milliers de personnes basées sur le comportement de navigation, l’objectif étant de ne pas individualiser les informations. Ce sont ces données qui seront partagées et utilisées pour cibler les publicités. Google a indiqué hier dans un billet avoir réalisé des tests concluants sur cette technologie qui analyse la navigation sur les terminaux des utilisateurs sans envoyer de données sensibles aux serveurs. Selon ses simulations, les annonceurs pourraient s’attendre à générer « au moins 95% des conversions par dollar dépensé » par rapport à ce qu’ils auraient obtenu avec un ciblage basé sur des cookies, a indiqué la filiale d’Alphabet. 

Google prévoit d’ouvrir les tests d’achats de publicité autour de cette technologie à partir du deuxième trimestre. Selon un porte-parole de l’entreprise, l’arrêt du support des cookies dans Chrome est prévu pour 2022, lorsque les alternatives testées seront prêtes.