C'est en 2009 que Google a introduit Wave, avant d'abandonner le projet un an plus tard seulement, pour cause de maigre succès auprès des utilisateurs. Une « wave » est service de communication numérique à distance qui utilise différentes formes pour propager l'information, telles que l'email, le chat ou encore le partage de documents. Parce que de nombreux composants de Wave sont open source, ou dépendent de composants Open Source, plusieurs développeurs de Google Wave ont pu, en collaboration avec des développeurs externes, poursuivre leurs travaux sur la technologie. Ceux-ci ont même mis au point un pack appelé Wave In A Box (WAIB), en fait un logiciel serveur qui héberge et stocke les waves. « La version initiale n'a pas été suffisamment bien accueillie pour pouvoir continuer à exister en tant que produit autonome de Google. Néanmoins, les développeurs ont travaillé sur d'autres projets connexes, et plusieurs start-ups continuent à soutenir cette technologie,» indique le document de candidature pour l'incubateur. Par exemple, Novell a intégré le logiciel Wave dans sa plate-forme de collaboration Vibe, SAP l'utilise partiellement dans son logiciel StreamWork, et l'US Navy étudie les moyens d'utiliser cette technologie dans les communications à bord de ses navires.

Une seconde vie pour Wave

Wave s'ajoute aux 112 projets à l'étude au sein de l'incubateur Apache. Pour être accepté comme Podling, celui-ci doit trouver un parrain à l'intérieur d'Apache, et démontrer qu'il est soutenu par une communauté active d'utilisateurs et de développeurs. Il doit aussi être soumis à un vote formel à l'inscription. Dan Peterson, l'un des développeurs à l'origine du projet, pense que le vote concernant Apache WAIB pourrait intervenir dès la semaine prochaine.

La fondation à but non lucratif offre déjà un soutien organisationnel, juridique et financier à plus de 100 projets Open Source, dont le serveur web Apache, la plate-forme Hadoop - un framework Java libre destiné aux applications distribuées et à la gestion intensive de données, le serveur d'application Tomcat qui gère les servlets et les JSP, et le logiciel SpamAssassin qui filtre le trafic des emails pour supprimer les messages « pourris ».