Selon le Worldwide quarterly cloud IT infrastructure tracker d'IDC, les revenus des fournisseurs provenant de la vente de produits d'infrastructure IT (serveur, stockage d'entreprise et commutateur Ethernet) dans le cloud (public et privé) ont augmenté de 28 % au quatrième trimestre de 2018 par rapport à l'année précédente, pour atteindre 16,8 Md$. Sur l'année entière, ce chiffre monte à 66,1 Md$. Un peu plus que les projections du cabinet d'études. 

Cependant, malgré ces résultats en hausse, la part de marché des infrastructures cloud reste inférieure à celles des infrastructures traditionnelles. Vis-à-vis du T4 2017, cette part à certes augmenté de 6 %, mais elle termine à 48,4 % sur la totalité de l'année 2018. IDC anticipe d'ailleurs un ralentissement de la croissance du secteur pour 2019. De son côté, le segment des infrastructures IT traditionnelles a progressé de 11,1 % si l'on compare les quatrièmes trimestres 2017 et 2018. Sur l'ensemble de l'année, cette augmentation se porte même à 12,2 %, bénéficiant d'un « cycle de rafraîchissement technologique » qui devrait prendre fin en 2019 selon IDC, qui prophétise : « D'ici 2023, nous prévoyons que l'infrastructure informatique traditionnelle hors cloud ne représentera plus que 40,5 % des dépenses mondiales totales du secteur, contre 51,6 % en 2018. »

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Dell est l'entreprise générant le plus de revenus grâce aux infrastructures cloud selon IDC. (Crédit : IDC)

Le Canada en pointe sur la croissance du cloud

Le cabinet se veut donc optimiste pour l'avenir du cloud, et pour cause. Toutes les régions observés ont enregistré une croissance à deux chiffres dans ce domaine sur T4. L'Europe occidentale a atteint 39,7 %, tandis que le Canada truste la première place de ce classement, avec 67,2 % de croissance d'un exercice à l'autre. En 2023, si IDC voit juste, les dépenses liées à l'infrastructure informatique dans le cloud atteignent 99,9 Md$, représentant 59,5 % du total mondial. 68,3 % de cette somme concerneraient alors le cloud public.