Et si le calcul intensif pouvait aider au développement des énergies renouvelables. C'est le pari de HP et Intel qui ont noué un partenariat pour élaborer un supercalculateur dans ce domaine au sein du laboratoire américain sur l'énergie renouvelable (NREL). Ce système sera équipé d'une combinaison de processeurs Intel Xeon E5 Ivy Bridge gravés en 32 nm ( et bientôt 22 nm), avec environ 600 Xeon Phi (basé sur l'architecture MIC) au sein de serveurs HP Proliant Gen8.

Une technologie de refroidissement à l'eau chaude

La performance totale attendue du système devrait dépasser 1 Petaflop et deviendra le plus grand supercalculateur dédié exclusivement aux énergies renouvelables et à la recherche sur l'efficience énergétique. En matière de refroidissement, le binôme ne va pas utiliser un mécanisme traditionnel de régulation thermique, mais une technologie de refroidissement liquide par eau chaude. L'excès de chaleur sera centralisé puis distribué à d'autres zones du campus du NREL pour chauffer les bâtiments et réduire ainsi les dépenses de chauffage. Avec cette technologie de refroidissement et la conception du datacenter, Intel et HP s'attendent à atteindre un PUE (Power Usage Effectiveness) de 1,06, voire mieux. La consommation électrique des supercalculateurs est un enjeu majeur devant la montée des performances. Mais cela s'améliore, comme le montre la consommation moyenne d'un système classé dans le Top 10 estimée à 4,09 mW (contre 4,56 mW six mois plus tôt). A titre de comparaison, la consommation moyenne d'un système classé au Top 500 est de 671,3 kW (contre 634 kW six mois plus tôt).

Une forte puissance

« Au NREL, nous avons adopté une approche holistique du Green IT. Ce système va augmenter nos capacités de calcul tout en étant conscient de l'énergie et de l'eau consommées » souligne Steve Hammond, directeur des sciences informatiques au laboratoire de l'énergie renouvelable. Intel déclare de son côté que l'intégration des processeurs Xeon Phi est essentielle pour améliorer la performance et l'efficacité énergétique. Le laboratoire a participé au développement de logiciels pour l'architecture MIC d'Intel et le portage d'un demi-million de lignes de code n'a nécessité que quelques jours avec les Xeon Phi. Le système NREL est prévu pour la fin de l'été 2013 et devrait servir par exemple à la modélisation sur l'énergie éolienne pour optimiser la fabrication des turbines.