Dennis Quan, directeur du laboratoire de développement Tivoli Chine d'IBM, est resté assez vague sur la manière dont le logiciel pouvait atteindre ces vitesses de déploiement de VM, indiquant simplement qu'il utilisait un certain nombre de techniques, dont le streaming de l'image. Selon lui, « le logiciel permettrait d'améliorer les performances dans des entreprises où les personnels des services informatiques doivent consacrer plusieurs minutes, voire même une heure, à installer une seule machine virtuelle. » Et ce se serait pas son seul avantage. Une des raisons pour laquelle les entreprises déplacent leurs activités vers le cloud, c'est pour n'utiliser que les ressources informatiques dont elles ont besoin. « Cette idée suppose également que, quand ces ressources ne leur sont plus nécessaires, elles peuvent les restituer au cloud et les rendre disponibles à d'autres utilisateurs, » ajoute Dennis Quan. Or, certains rechignent à se séparer de ces ressources, même si elles ne sont plus utiles. En particulier, à cause du temps qu'il leur faudra consacrer à nouveau pour les remettre en place. « Si vous offrez aux utilisateurs la possibilité de retrouver leurs ressources en quelques secondes, voire quelques minutes, ils ne vont plus se demander combien de temps il leur faudra pour les récupérer rapidement et ils accepteront de s'en défaire au moment voulu, » a déclaré le directeur du laboratoire de Big Blue. « Le logiciel permettra également aux entreprises d'agir plus rapidement, pour effectuer des modifications, par exemple, » a-t-il ajouté.

IBM a également annoncé que Tivoli Provisioning Manager prenait désormais en charge la fédération d'image et le déploiement sous infrastructure hétérogène. « Cet outil apporte un système de gestion unique pour différents hyperviseurs » a déclaré Dennis Quan. « Une entreprise peut utiliser VMware, PowerVM et des hyperviseurs Xen et les gérer depuis la même console, » explique-t-il. IBM annonce également le lancement « imminent » de la version bêta d'un nouveau logiciel qui étend les capacités de gestion aux clouds hybrides. « Les utilisateurs pourront surveiller et diriger des services hébergés en interne ou sur des clouds publics. Ces modalités sont très adaptées aux services financiers et aux organismes publics qui préfèrent conserver les données importantes dans leurs systèmes internes et acceptent de mettre des applications moins sensibles dans un cloud public, » déclare encore le responsable de Tivoli Chine. Ce dernier n'a pas communiqué la liste des clouds publics qui seraient supportés, mais a affirmé que le logiciel serait en mesure d'être relié à de nombreux services. Celui-ci compte affiner cette liste avec le déploiement de la version bêta. IBM annonce également que Tivoli Storage Manager, son logiciel de gestion des besoins de stockage, de récupération et de protection des données, prend désormais en charge la virtualisation. « Celui-ci offre un meilleur contrôle sur l'environnement et applique une politique plus uniforme, » explique encore Dennis Quan.

Ces nouvelles fonctionnalités et produits seront probablement bien accueillis par les directeurs financiers, mais pas forcément par les services informatiques. « L'automatisation de la gestion et la réduction du temps d'approvisionnement font que les services informatiques auront besoin de moins d'administrateurs, » estime le responsable d'IBM. « Dans un environnement informatique, c'est la ressource humaine qui coûte le plus cher, » ajoute-t-il. « Avec des milliers de machines virtuelles, chaque minute de l'activité humaine requise par chacune d'elle fait grimper la facture. Plus ce secteur sera automatisé, et plus une entreprise pourra réaliser avec le cloud des retours sur investissement. »

Illustration principale : Denis Quan, crédit photo H. Parkey-Coney/IBM