Avec un chiffre d'affaires global des services IT de 672,3 milliards de dollars dans le monde en 2006, le marché des services informatiques se porte plutôt bien, révèle une étude menée par Gartner. En effet, cela correspond à une augmentation de 6,4 % par rapport à 2005, où le secteur avait généré 631,8 Md$. Bien que les services informatiques restent marqués par l'hégémonie des Américains, qui représentent 57 % du marché, la France tire tout de même son épingle du jeu en affichant une croissance de 6,5 % par rapport à l'an dernier. IBM conserve sa place de leader, avec 7,2 % de parts de marché, soit deux fois plus que son concurrent EDS. Et cela malgré une croissance de 7,6 % pour EDS l'an dernier, contre seulement 1,8 % pour Big Blue. Des résultats tout aussi décevants pour Fujitsu, CSC et HP, les numéros trois, cinq et six. Ils affichent également une croissance inférieure à la moyenne du marché. Fujitsu voit même son chiffre d'affaires reculer de 0,1 %. Quant à HP, il perd sa place de numéro quatre au profit d'Accenture dont les parts de marché progressent de 7,8 %. A noter aussi les bonnes performances de Capgemini qui, en dépit de sa huitième place, se distingue avec une croissance enregistrée deux fois supérieure à celle du marché. Face à ces résultats, on s'aperçoit que les grandes sociétés de services ont bien moins profité de la croissance que les petites SSII. Le marché des services informatiques reste très fragmenté. A titre d'exemple, les six principaux acteurs ne représentent que 20 % du marché. Côté international, si les SSII américaines dominent encore le marché des services, l'Asie ne cesse de progresser ( +10 %). Même cas de figure pour les SSII indiennes avec une hausse de 30 à 40 %.Cependant, elles ne génèrent que 3 % du chiffre d'affaires de ce marché. Pour Kathryn Hale, analyste de la division IT services de Gartner, les SSII indiennes sont contraintes de favoriser la croissance externe pour tenir un rôle de premier plan. « Sans acquisitions significatives, cela prendra des années aux SSII indiennes pour atteindre ne serait-ce que la moitié du chiffre d'affaires des sociétés américaines », conclut elle.